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Actualités : archives 2000 (mois de novembre et décembre)


Voici une sélection non exhaustive des moments forts de l'actualité rwandaise en 2000.


Janvier - Février - Mars - Avril

Mai - Juin - Juillet - Août

Septembre - Octobre

Novembre - Décembre 


Novembre 2000

1

Les présidents Paul Kagame du Rwanda et Pierre Buyoya du Burundi ont quitté mardi 31/10 un sommet commercial dans la capitale zambienne, Lusaka, après avoir été offusqués par une allusion indirecte à leur égard du président zimbabwéen, Robert Mugabe, les qualifiant de "faucons de guerre", a rapporté mardi l'agence de presse Reuters. MM. Kagame et Buyoya ont quitté la réunion du Marché commun de l'Afrique de l'est et australe (COMESA) immédiatement après que M. Mugabe a accusé certains des dirigeants présents d'inciter à la guerre et d'entraver les progrès du continent, d'après l'information. Le Zimbabwe, l'Angola et la Namibie soutiennent le président Laurent Désiré Kabila contre les rebelles congolais, appuyés par les ougandais et les rwandais dans la guerre contre la RDC. "M. Kagame ne voulait pas réagir sous le coup de la colère; il a donc préféré s'en aller", a indiqué Reuters qui citait un assistant du président rwandais. Le délégué ougandais, le premier ministre Apollo Nsibambi, est resté durant toute l'allocution de M. Mugabe, précisait le bulletin. Par ailleurs, le Secrétaire général de l'ONU, M. Kofi Annan a salué mardi comme "un tournant dans l'intégration régionale" la création d'une nouvelle zone économique, la première zone sub-régionale de libre échange en Afrique, qui comprend neuf nations au sein de la COMESA: Djibouti, Egypte, Kenya, Madagascar, Malawi, îles Maurice, Soudan, Zambie et Zimbabwé. M. Annan a souligné que la naissance d'une zone de libre commerce constituait "une grande promesse pour la prospérité et la paix", et a souhaité que d'autres sous-régions s'inspirent bientôt de la "vision et du courage" de la Communauté, lisait-on dans un communiqué de presse de l'ONU.
(IRIN 01/11/2000)

Le Royaume-Uni a transféré l'ancien lieutenant-colonel, Tharcisse Muvunyi, un dirigeant présumé du génocide rwandais, au Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) à Arusha, au nord de la Tanzanie, afin qu'il soit jugé pour son rôle dans le génocide rwandais de 1994, a-t-on informé au Tribunal mardi. M. Muvunyi - qui devra répondre de cinq chefs d'accusation, y compris de génocide et de complicité dans le génocide, d'incitation directe et publique au génocide et de crimes contre l'humanité, notamment de viols - est arrivé lundi au centre de détention du TPIR, à la suite de son extradition du Royaume-Uni, précisait un communiqué de presse du TIPR. M. Muvunyi était le commandant d'une école militaire dans la préfecture de Butaré, au sud, pendant le génocide et s'était rendu au Royaume-Uni comme réfugié en 1998, avant d'être arrêté en février de cette année une fois que le TPIR avait lancé un mandat d'arrestation contre lui, avait rappelé mardi l'agence de presse Reuters. Au début du mois d'octobre, il avait renoncé à des efforts juridiques en vue de rester au Royaume-Uni, après avoir reçu des garanties concernant sa protection pendant son séjour en Afrique, ainsi que la permission de retourner au Royaume-Uni en cas d'acquittement. Le transfert de M. Muvunyi porte à 42 le nombre des accusés détenus à Arusha, avait précisé mardi le TPIR.
(IRIN 01/11/2000)

2

L'équipe nationale de football du Rwanda a gagné, contre le Zimbabwe la finale de la coupe du Marché Commun des Etats d'Afrique australe et orientale (COMESA). Le Rwanda a terminé tous ses matches sans avoir encaissé un seul but, en battant successivement l'Erythrée en éliminatoire par 1 à 0, la Zambie, en demie-finale, par 2 à 0 et le Zimbabwe, en finale, par 1 à 0. Le "onze" rwandais est rentré victorieux au Rwanda mercredi 1er novembre et a été reçu par des membres du gouvernement dont François Ngarambe, ministre de la jeunesse, des sports et de la culture. L'équipe se prépare à faire un tour d'honneur dans la capitale pour se réconcilier avec un public qui n'en attendait pas autant après les déconvenues successives en éliminatoires des prochaines coupes d'Afrique et du monde. Cinq des huit équipes attendues : l'Erythrée, la Zambie, le Zimbabwe, le Rwanda et le Kenya, ont participé au tournoi du COMESA qui s'est déroulé du 28 au 31 octobre dernier.
(PANA 02/11/2000)

Le secrétaire de presse du président Paul Kagamé a démenti des allégations selon lesquelles le chef d'Etat rwandais aurait quitté de manière intempestive le sommet du COMESA à Lusaka en Zambie, en signe de protestation contre les propos du président du Zimbabwe, Robert Mugabe. Nicholas Shalita a confirmé à IRIN que M. Kagamé "avait participé à l'intégralité de la séance d'ouverture du sommet du COMESA, écoutant tous les discours jusqu'à la pause du déjeuner". Il a souligné que le Rwanda "maintient ouvertes toutes les voies de communication avec le gouvernement du Zimbabwe ainsi qu'avec les autres parties au conflit congolais, en vue de trouver une résolution rapide et pacifique au conflit". Il a fait observer que M. Kagamé avait rencontré récemment M. Mugabe et le président de la RDC, Laurent-Désiré Kabila pour débattre de l'application totale de l'accord de paix de Lusaka et de la paix dans la région. Une agence de presse avait rapporté que M. Kagamé et son homologue burundais, Pierre Buyoya, auraient quitté le sommet mardi suite à des propos de M. Mugabe les qualifiant de "faucons de guerre".
(IRIN 02/11/2000)

Le Représentant spécial de l'ONU sur la situation des droits de l'homme au Rwanda, Michel Moussalli, a déclaré jeudi qu'en dépit de la légère diminution du nombre de prisonniers sur le plan national depuis 1999, le manque de ressources et la sécheresse de l'an dernier avaient créé des "conditions déplorables". M. Moussalli a indiqué lors d'une session du comité que certains détenus emprisonnés pour crimes de droit commun passaient jusqu'à quatre jours sans manger, tandis que le surpeuplement contraignait les prisonniers à effectuer des roulements pour s'asseoir ou dormir. Il a affirmé que le ministre de l'intérieur prenait des "mesures correctives". Parmi ces mesures, figuraient des projets d'intérêt commun qui permettraient aux prisonniers de travailler à l'extérieur des prisons. Deuxièmement, a-t-il noté, le taux d'examen de dossiers avait beau avoir augmenté cette année, il faudrait au moins deux siècles au système judiciaire actuel pour examiner tous les dossiers en attente. C'est pour cette raison, a expliqué M. Moussalli que le système traditionnel des juridictions "gacaca" était réactivé. Il a précisé que ce système judiciaire serait probablement appliqué dès le début de l'an prochain. Pour cela, il fallait élire quelque 256.000 juges au niveau des "cellules", a-t-il confié. "Si les principaux garde-fous sont respectés et appliqués, il est à recommander" a commenté M. Moussalli. "Evidemment, la logistique et les impératifs de formation sont considérables et nécessiteront le soutien de la communauté internationale."
(IRIN 02/11/2000)

Le secrétaire de presse du président Paul Kagamé a démenti des allégations selon lesquelles le chef d'Etat rwandais aurait quitté de manière intempestive le sommet du COMESA à Lusaka en Zambie, en signe de protestation contre les propos du président du Zimbabwe, Robert Mugabe. Nicholas Shalita a confirmé à IRIN que M. Kagamé "avait participé à l'intégralité de la séance d'ouverture du sommet du COMESA, écoutant tous les discours jusqu'à la pause du déjeuner". Il a souligné que le Rwanda "maintient ouvertes toutes les voies de communication avec le gouvernement du Zimbabwe ainsi qu'avec les autres parties au conflit congolais, en vue de trouver une résolution rapide et pacifique au conflit". Il a fait observer que M. Kagamé avait rencontré récemment M. Mugabe et le président de la RDC, Laurent-Désiré Kabila pour débattre de l'application totale de l'accord de paix de Lusaka et de la paix dans la région. Une agence de presse avait rapporté que M. Kagamé et son homologue burundais, Pierre Buyoya, auraient quitté le sommet mardi suite à des propos de M. Mugabe les qualifiant de "faucons de guerre".
(IRIN 02/11/2000)

Le ministre rwandais du commerce, Alexandre Lyambabaje, a déclaré mercredi que son pays réduirait de 60 pour cent ses tarifs douaniers au sein du Marché commun de l'Afrique de l'est et australe (COMESA). Selon les termes de son rapport adressé aux ministres du COMESA, diffusés sur la radio rwandaise, le ministre a fait savoir que son pays soutenait l'initiative du COMESA visant à une réduction de 100 pour cent "mais ne réduirait les tarifs que de 60 pour cent jusqu'à l'application du mécanisme de compensation". Neuf pays sur les 20 que regroupe le COMESA ont adopté à partir de mercredi l'élimination des droits de douane à 100 pour les pays membres du COMESA. M. Lyambabaje a déclaré que le Rwanda encourait l'équivalent d'un déficit de 3 millions de dollars s'il appliquait une réduction tarifaire de 100 pour cent. Le Burundi a également annoncé qu'il réduirait ses tarifs douaniers de 60 pour cent.
(IRIN 02/11/2000)

Le conseil de défense de l'ancien maire rwandais, Jean-Paul Akayesu, a demandé mercredi à la Cour d'appel du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) l'arrêt des procédures et sa mise en liberté. Les avocats de M. Akayesu, cités par l'agence d'information Hirondelle, font valoir que les juges n'avaient pas appliqué le critère du "doute raisonnable" en examinant les preuves. "La charge de la preuve au-delà de tout doute raisonnable est le fond même de ce tribunal" ont-ils déclaré. "Il doit suivre le critère de vraisemblance." Ils ont ajouté que l'acte d'accusation de M. Akayesu avait été modifié d'une manière "irrégulière", qui portait atteinte à ses droits. L'acte d'accusation contre Jean-Paul Akayesu a été amendé au cours du procès pour y introduire des charges de viols. M. Akayesu, ancien maire de Taba, dans le centre du Rwanda, a été reconnu coupable de génocide et de crimes contre l'humanité et condamné à la réclusion à perpétuité en 1998.
(IRIN 02/11/2000)

3

Selon Bizima Karaha, chargé des services de renseignement au sein du Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD), neuf civils congolais, dont des femmes et des enfants, ont été massacrés à Munigi (au nord Goma, Nord Kivu) par des miliciens interahamwe venus du Parc National des Virunga (RDC). Il a notamment déclaré que les assaillants "sont venus en petits groupes et ont tué ces personnes. Une opération militaire est en cours pour les retrouver, mais c'est difficile car ils se cachent dans la forêt.''
(AP 03/11/2000)

4

Le Président de la République Rwandaise, Paul Kagame a quitté samedi 4 novembre Kigali pour Rome où il doit effectuer une visite officielle de trois jours. Au cours de son séjour, il doit assister aux cérémonies du jubilé 2000 au Vatican et rencontrera également les autorités italiennes avec lesquelles il aura des entretiens. Ceux-ci auront pour sujets la coopération bilatérale et le dossier des orphelins rwandais retenus en Italie par leur famille italienne d'adoption.
(PANA 04/11/2000)

5

Lors du Marathon de New York qui s'est disputé dimanche 5 novembre, un rwandais s'est distingué puisqu'il a terminé dans les dix premiers. Il s'agit de Mathias Ntawurikura qui a terminé à la neuvième place avec un temps de 2 heures 16 minutes et 26 secondes. Ce coureur avait également obtenu un bon résultat lors du marathon des Jeux Olympiques de Sidney puisqu'il était arrivé 15ème avec un temps de 2:16:39, ce qui montre sa régularité mais également sa progression. Voici les temps des 10 premiers :

1- Abdelkhader El Mouaziz, Maroc, 2 heures, 10 minutes, 9 secondes.
2- Japhet Kosgei, Kenya, 2:12:30.
3- Shem Kororia, Kenya, 2:12:33.
4- Elijah Korir, Kenya, 2:13:00.
5- Abraham Assefa, Ethiopie, 2:13:16.
6- Josia Thugwane, Afrique du Sud, 2:15:25.
7- Yasukai Yamamoto, Japon, 2:15:37.
8- Simon Bor, Kenya, 2:16:23.
9- Mathias Ntawurikura, Rwanda, 2:16:26.
10- John Kagwe, Kenya, 2:17:02.

(RwandaNet 05/11/2000)

6

Le sud-est du pays a été gravement touché par une longue période de sécheresse qui a retardé le démarrage de la saison agricole. Des fermiers de plusieurs régions ont perdu leurs semis, ce qui les a obligés à refaire leurs semailles. La pénurie de semences et de pousses de manioc se faisait "cruellement sentir dans les foyers les plus pauvres" qui n'avaient pas les moyens d'en acheter, a indiqué un rapport d'urgence rédigé par une mission conjointe d'évaluation et publié vendredi. Certaines mesures avaient déjà été adoptées pour mitiger les effets néfastes des faibles pluviométries - y compris la mise en place de systèmes d'irrigation et la livraison de pompes annuelles et à moteur, d'outils agricoles et de semences - mais "des mesures supplémentaires devraient être appliquées", précisait le rapport. La mission était composée de représentants du ministère rwandais de l'agriculture, du bétail et des forêts (MINAGRI), de la FAO, du PAM, du Famine Early Warning System (FEWS) de l'organisation USAID et de l'Union européenne. La situation était particulièrement mauvaise dans les villages soumis au programme de villagisation imidugudu, qui abritent les foyers les plus démunis et dont les habitants n'ont pas toujours accès à des terres cultivables, ont observé les équipes de la mission. On estime à six millions le nombre de caféiers touchés par la sécheresse et à 1 777 tonnes les pertes en grains de cafés pour la saison prochaine. Les plantations de bananiers ont aussi souffert, affectant à la fois les ressources alimentaires et les revenus. La mortalité du bétail a augmenté de 25 pour cent  dans certains districts [communes] et la dégradation des pâturages menaçait d'accélérer l'érosion, relevait le rapport. Les stratégies de survie étaient variées: vente des toitures en tôle des maisons, bradage du bétail à des prix trop bas, migration des familles et absentéisme scolaire. Selon les premières estimations de l'équipe d'évaluation, quelque 267 000 personnes sont touchées par la sécheresse qui sévit dans le sud-est du pays. A court terme, la FAO préconise la formation de stocks de semences de légumes, la multiplication des graines de manioc, la production de semences à cycle court, l'expansion de l'aide agricole dans les centres nutritionnels et la consolidation des systèmes d'irrigation permettant la gestion de l'eau par les fermiers. [Pour plus d'informations, consulter le site: http://reliefweb.int/]
(IRIN 06/11/2000)

De plus, selon l'agence PANA, "la famine a fait plus de 40 morts, entre août et octobre, dans plusieurs localités de la préfecture de Kigali rural a-t-on appris de source officielle, lundi à Kigali". Provoquée par les effets conjugués des inondations et de la sécheresse qui continue de sévir, notamment à Bicumbi et Gikaro, la sécheresse est à l'origine d'une famine "qui a fait 34 morts et contraint à l'exode des milliers de personnes", a déclaré à l'agence PANA, M. André Ndahimana, sous-préfet de Kigali Rural. "Les pluies sont par contre revenues en force, depuis le début du mois de novembre, dans d'autres localités de Kigali rural, provoquant des inondations qui ont fait 10 morts, notamment dans les localités de Mbogo et Sharangi" a-t-il ajouté précisant que des centaines d'habitations ont également été détruites tandis que des milliers de têtes de bétails ont également péri dans les inondations provoquées par les pluies torrentielles qui ont fait sortir de leur lit plusieurs marais de la région, endommageant les plantations de haricot, aliment de base des rwandais. Selon PANA, "la famine frappe, à des degrés divers, au moins cinq des douze préfectures du Rwanda, soit plus de 1,2 million d'habitants (22 pour cent de la population)". Bernard Makuza, Premier Ministre du Rwanda a sollicité une aide financière de près de 7,5 millions de dollars US auprès de la communauté internationale pour venir en aide aux sinistrés. Outre les communes déjà citées, les communes de Butare, Gitarama, Umutara et Kibungo sont également touchées par les inondations.
(PANA 06/11/2000)


Le président Paul Kagame est à Rome pour assister aux festivités du jubilé du Vatican, a indiqué lundi à IRIN son attaché de presse Nicholas Shalita. Il s'agit de la première visite en Italie et au Vatican du chef d'Etat rwandais depuis son investiture en avril dernier. Ce voyage est d'autant plus important que les relations entre le gouvernement rwandais et l'église catholique sont tendues depuis le génocide de 1994, auquel avaient pris part certains prêtres et religieuses catholiques. M Kagamé, qui a quitté le Rwanda samedi dernier, doit rencontrer de hauts responsables du Vatican ainsi que le président italien Carlo Azeglio Campi.
(IRIN 06/11/2000)

7
Un avocat américain chargé de la défense de l'accusé de génocide Jean-Bosco Barayagwiza a annoncé au Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) que sa morale l'empêchait de continuer de défendre son client, a rapporté lundi l'agence d'information Hirondelle. M. Barayagwiza, un des fondateurs de la radio extrémiste, Radio Télévision Libre des Mille Collines (RTLM), boycotte son propre procès, estimant qu'il n'aura pas droit à un procès équitable. Il demande à ses avocats de faire de même. Plus tôt, le TPIR avait refusé que son conseil de défense se retire de l'affaire. L'avocat Me David Danielson a déclaré qu'il "ne peut tout simplement pas poursuivre et assumer une défense contre sa [celle de M. Barayagwiza] volonté explicite". Le tribunal a ordonné la désignation d'un nouveau co-conseil pour remplacer Me Danielson.
(IRIN 07/11/2000)

8

L'accusé de génocide, Jean-Bosco Barayagwiza, a demandé à être reconnu comme prisonnier politique, a rapporté l'agence d'information Hirondelle. M. Barayagwisa, un des fondateurs de la radio extrémiste  Radio-Télévision Libre des Mille Collines (RTLM), boycotte son procès qui a débuté le 23 octobre dernier au Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) à Arusha en Tanzanie, estimant qu'il n'aura pas droit à un procès équitable. Dans une lettre adressée mardi au Comité international de la Croix-Rouge (CICR), il a déclaré qu' "étant donné les circonstances particulières de nature politique qui entourent mon procès devant le TPIR, je vous demande de prendre note du fait qu'à partir du 23 octobre 2000, je revendique le statut de prisonnier politique". Dans sa lettre, il a qualifié son procès de "parodie de justice motivée par des considérations politiques plutôt que juridiques". Parallèlement, un autre accusé de génocide a plaidé non coupable lors de sa comparution initiale mercredi devant le TPIR, a rapporté Hirondelle. L'ancien chef militaire, le lieutenant-colonel Tharcisse Muvunyi, récemment déporté de Londres, est accusé de génocide et de crimes contre l'humanité perpétrés en 1994 dans la préfecture de Butare, au sud du Rwanda.
(IRIN 08/11/2000)

9

Les bailleurs de fonds internationaux réunis à Kigali ont exhorté le Rwanda à se retirer de la RDC, soulignant que sa participation au conflit exerçait une pression sur l'aide dont il avait grand besoin, ont rapporté des organes de presse. "Les Etats-Unis apprécieraient un désengagement total de la RDC – une baisse dans le budget militaire peut libérer des ressources pour d'autres besoins", a déclaré l'ambassadeur américain George Staples, cité par l'AFP.  Ses propos ont été appuyés par le représentant de l'Union européenne, Jeremy Lester. L'agence rwandaise d'information (ARI) a indiqué que la conférence de trois jours aborderait la question d'une stratégie de réduction de la pauvreté pour le Rwanda. 
(IRIN 09/11/2000)

10

Le gouvernement et les donateurs internationaux auraient conclu un accord prévoyant l'annulation de la moitié de la dette que le pays doit aux pays donateurs d'ici la fin de l'année. Cet accord a été conclu lors d'une rencontre de deux jours organisée pour discuter de la situation économique et du programme de diminution de la pauvreté au Rwanda, rapportait jeudi Radio Rwanda. 25 délégations participaient à cette conférence de bailleurs de fonds, rassemblant des responsables de la Banque mondiale, du FMI et de la Banque de développement africain, d'après des informations relayées par les médias. Le ministre des finances et de la planification économique, Dr Donat Kaberuka, a déclaré que l'allègement de la dette libèrerait 35 millions de dollars que le Rwanda pourrait investir "dans d'autres secteurs de préoccupation" [efforts accrus sur la diminution de la pauvreté], affirmait Radio Rwanda. La dette extérieure du Rwanda était passée de 366 millions de dollars en 1985 à près de 1 226 millions de dollars en 1998. Ce chiffre indiquait que le seul service de la dette extérieure représentait 16,9 pour cent des exportations rwandaises de biens et services. Ces exportations - principalement le café, le thé, le cuir, les fleurs de pyrèthre (utilisées pour la fabrication d'insecticides) et la cassitérite (minerai d'étain) - avaient apporté  64,5 millions de dollars en 1998, mais étaient tombées à 62,3 millions de dollars en 1999 et à 62 millions de dollars cette année, d'après des estimations publiées par 'l'Economist Intelligence Unit' ce mercredi. Les pays donateurs réunis à Kigali ont également exhorté le Rwanda à retirer ses troupes de la RDC, et ont déclaré que leur soutien à l'égard des rebelles congolais entravait l'aide internationale au Rwanda, a rapporté ce jeudi Agence France Presse (AFP). "Les Etats-Unis souhaiteraient un désengagemet total de la RDC. Une réduction du budget militaire peut libérer des ressources pour d'autres besoins," déclarait l'ambassadeur américain au Rwanda George Staples.
(IRIN 10/11/2000)

 
Le conseiller du président Paul Kagamé sur la région des Grands Lacs, Patrick Mazimhaka, a indiqué jeudi que les troupes rwandaises resteraient au Congo jusqu'au déploiement d'une force d'interposition africaine indépendante proposée récemment pour la RDC. Le dirigeant libyen, le colonel Muammar Khadaffi a conclu un accord cette semaine aux termes duquel toutes les armées étrangères acceptaient de se retirer de la RDC, pour être remplacées par une nouvelle force africaine de maintien de la paix mise en place par l'OUA. A l'issue des pourparlers libyens, le président ougandais Yoweri Museveni a déclaré que son pays et le Rwanda retireraient leurs troupes "dès que possible", et seraient suivis par d'autres armées étrangères. Toutefois, M. Mazimhaka a indiqué à l'agence Associated Press (AP) que le retrait n'aurait pas lieu immédiatement. "Nous resterons au Congo jusqu'à la mise en place, l'arrivée et le déploiement de cette force le long de nos frontières avec le Congo," selon les propos de M. Mazimhaka. L'idée d'une force africaine indépendante est apparue après qu'il "fut devenu évident que les Nations Unies n'allaient pas venir," a ajouté M. Mazimhaka.

(IRIN 10/11/2000)

13

Le procès des trois personnes liées aux 'médias de la haine' ayant encouragé le génocide rwandais de 1994, a été ajourné ce jeudi jusqu'au 31 janvier 2001, a rapporté l'agence Internews depuis le Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR) dans la ville d'Arusha au nord de la Tanzanie. Deux des membres fondateurs de Radio Télévision Libre des Mille Collines (RTLM), Ferdinand Nahimana et Jean-Bosco Barayagwiza, ainsi que Hassan Ngeze, rédacteur en chef de la publication 'extrémiste' 'Kangura', doivent répondre de crimes de génocide, de conspiration pour commettre le génocide, et d'incitation directe et publique à commettre le génocide. L'audition de témoins a été fortement contestée par les avocats de Ngeze et de Nahimana, tandis que Barayagwiza a refusé d'assister aux procédures judiciaires depuis le début de son procès en octobre, faisant valoir que le TPIR était trop dépendant du gouvernement rwandais et par conséquent incapable de lui assurer un procès équitable, indiquait le bulletin. Le tribunal a tenu à poursuivre le procès malgré l'absence de Barayagwiza, poursuivait l'agence.(IRIN 13/11/2000)


Le HCR a rapatrié 19 641 réfugiés rwandais en provenance des pays voisins depuis le début de l'année, ont informé IRIN ce lundi des responsables du bureau de l'agence à Kigali. Ces membres du HCR ont déclaré que 17 866 personnes étaient retournées volontairement de la RDC, 1 226 de la Tanzanie, 119 de la République du Congo, 247 de l'Ouganda, 45 du Kenya, 61 du Burundi et 77 d'autres pays. Un peu plus de 25 000 Hutus rwandais se trouvent encore dans le camp de réfugiés de Ngara en Tanzanie, a indiqué un responsable du HCR du bureau de l'agence à Nairobi. Les nouveaux arrivants dans cet endroit cette année fuyaient l'instabilité continue au Kibungo, au sud-est du Rwanda, a-t-il précisé. Depuis septembre, 2 238 réfugiés étaient retournés au Rwanda tandis que 572 avaient fui le Rwanda, illustrant le caractère localisé des mouvements de réfugiés, observait
l'agence.
(IRIN 13/11/2000)

14 

Un conflit diplomatique a pris naissance entre Kigali et Rome sur le refus de l'Italie de renvoyer un groupe d'enfants rwandais évacués pendant le génocide de 1994. Le président rwandais Paul Kagamé a qualifié de "méprisants" les propos d'un maire italien expliquant au quotidien britannique 'The Guardian' son refus de renvoyer ces enfants adoptés au Rwanda. D'après un communiqué de presse parvenu à IRIN mardi, M. Kagamé a déclaré, lors d'une conférence de presse à Kigali, qu'il ne pouvait pas admettre l'idée que des parents et des familles "puissent être privés du droit de récupérer leurs enfants parce que le Rwanda est un pays pauvre. La pauvreté n'est pas un crime".
(IRIN 14/11/2000)

 
M. Kagamé a accueilli avec réserve ce lundi la proposition de déploiement d'une force de maintien de la paix africaine, sous l'égide de l'OUA. L'idée de cette force a été approuvée la semaine dernière en Libye par neuf Etats africains en vue de mettre un terme à la guerre qui fait rage en RDC depuis deux ans, a rapporté l'agence d'information Reuters. "C'est une bonne idée ... mais sera-t-elle viable ou efficace, impossible à savoir," a-t-il commenté à l'agence Reuters. "Nous disons que c'est une bonne proposition mais nous n'avons jamais été à court de bonnes idées. Je pense que le problème réside dans la façon de les mettre en application."

(IRIN 14/11/2000)
 

La ministre déléguée des affaires étrangères de Belgique, Annemie Neyts, qui se trouvait dans la capitale ougandaise Kampala s'est rendue à Kigali ce lundi pour une visite officielle de deux jours. Cette étape dans la capitale rwandaise faisait partie d'une mission d'une semaine dans la région, dont l'objectif était "de relancer et évaluer l'accord de Lusaka", a-t-elle déclaré lors d'une interview avec Radio Rwanda. "Nous voulons entendre de la part des principales personnes et principaux pays concernés, et aussi des principaux gouvernements impliqués, pourquoi la mise en application de l'accord de Lusaka est si difficile," a-t-elle commenté.
(IRIN 14/11/2000)

16 

Quelque 143 réfugiés rwandais sont arrivés dans la commune de Rusumu en préfecture de Kibungo, au sud-est du Rwanda, a rapporté la radio nationale ce jeudi. Ce retour des réfugiés a succédé aux visites des préfets et habitants dans les camps de réfugiés tanzaniens, poursuivait la station. Depuis lors, le nombre de personnes retournées avait augmenté de manière "spectaculaire". Selon les propos de certaines personnes retournées cités par le bulletin radio, beaucoup d'autres personnes souhaitaient revenir au Rwanda mais avaient encore besoin de se laisser convaincre par leur famille au Rwanda. Deux semaines plus tôt, une délégation conduite par le préfet de Kibungo, Eugène Barikana, s'est rendue dans les camps et a assuré les réfugiés d'une "totale sécurité chez eux".(IRIN 16/11/2000)
 
Le ministère italien des affaires étrangères a annoncé mercredi qu'il était prêt à aider les enfants rwandais adoptés après le génocide de 1994 à entrer en contact avec leur famille, a rapporté l'Associated Press. Le Rwanda a demandé le retour de 41 enfants adoptés en Italie, mais un tribunal italien s'est prononcé en faveur des adoptions et a déclaré que les enfants devaient rester en Italie. Le sous-secrétaire du ministère italien des affaires étrangères, Rino Serri, a informé que l'Italie était prête à collaborer avec le Rwanda pour établir un "contact entre les nouvelles familles italiennes de ces enfants et leur famille au Rwanda ". Il a souligné que toute prise de contact dépendrait du "souhait de ces enfants eux-mêmes". 
(IRIN 16/11/2000)

21 

Le gouvernement rwandais a prévenu qu'il sera vraisemblablement obligé de faire appel à la justice pour garantir le retour de 59 enfants rwandais qui avaient été évacués de leur pays pendant le génocide de 1994. D'après un communiqué émanant du gouvernement et parvenu à IRIN ce mardi, le ministre des affaires étrangères, André Bumaya, a déclaré aux diplomates et aux médias que son gouvernement était "déterminé à réunir ces enfants avec leur famille". La plupart de ces enfants ont été adoptés par des familles italiennes "sans le consentement des membres de leur famille encore en vie", a signalé M. Bumaya. "Nous entamerons des procédures judiciaires si l'Italie continue de retenir ces enfants sans le consentement des membres de leur famille." Il a exhorté la communauté diplomatique à aider le Rwanda à rapatrier ces enfants. La ministre d'Etat des affaires sociales, Dr Odette Nyiramirimo, a déclaré que la vaste majorité des enfants rwandais envoyés en Europe avaient été depuis réunis avec leur famille naturelle. "Nous ne voyons donc pas pourquoi les Italiens ne devraient pas retourner ces enfants," a-t-elle commenté.  "Les enfants ne devraient pas être privés du droit fondamental de vivre avec leurs parents biologiques quels que soient leur statut socio-économique."
(IRIN 21/11/2000)

L'émissaire du Rwanda auprès de l'Assemblée générale de l'ONU, Joseph Mutaboba, a salué lundi l'amélioration des travaux du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR). Il a indiqué toutefois qu'il attendait d'autres progrès dans un proche avenir. M. Mutaboba s'est exprimé au moment où l'Assemblée examinait le cinquième rapport annuel du Tribunal, créé pour juger les auteurs de génocide, de crimes contre l'humanité et de crimes connexes au Rwanda en 1994.
(IRIN 21/11/2000)

Les pluies abondantes qui viennent de tomber au Rwanda ont détruit plus de 200 habitations à Gisenyi, au nord-ouest du Rwanda, a rapporté mardi l'Agence rwandaise d'information (ARI). Selon le bulletin, 68 maisons ont été emportées par de graves inondations, tandis qu'une centaines d'autres logements ont été entièrement ravagés. Un grand nombre de têtes de bétail, d'appareils ménagers et de récoltes ont été emmenés par les eaux. Parmi les régions les plus touchées, figurent Karambo et Nyundo, toutes deux dans la commune de Kanama, en préfecture de Gisenyi. D'après la radio rwandaise, certaines routes des préfectures de Ruhengeri et Gisenyi ont également été endommagées. "Jusqu'à présent, aucune perte humaine n'a été signalée,"  apprenait-on.
(IRIN 21/11/2000)

Le Rwanda et le Burundi viennent de conclure un accord en vue de travailler conjointement à la production d'une centrale hydroéletrique en construisant un barrage sur la rivière du Ruzizi le long de la frontière entre le Rwanda, le Burundi et la RDC, apprenait-on sur les ondes de la radio nationale.  Cette décision a été prise à l'issue d'une rencontre de deux jours à Kigali entre les ministres de l'énergie des deux pays. Les deux Etats sont convenus de "faire tout ce qui était en leur pouvoir pour trouver des fonds pour ce projet".
(IRIN 21/11/2000)

23 

A l'occasion d'un débat du Conseil de sécurité sur le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) cette semaine, il a été déclaré que plus vite la milice de l'Interahamwe et les membres des ex-FAR (l'ancienne armée rwandaise) seraient livrés au Tribunal, plus vite on pourrait sortir de l'impasse qui paralysait la RDC. Le représentant américain, James Cunningham, a déclaré que le processus de paix de Lusaka se trouvait dans une "impasse dangereuse, dont le problème essentiel était la présence continuelle d'unités des ex-FAR/Interahamwe combattant en RDC". Rappelant que le Conseil avait demandé le retrait de toutes les forces étrangères de la RDC, il a signalé qu'une "discussion franche" sur l'Interahamwe et les ex-FAR accélèreraient ce processus. "Plus vite les commandants des ex-FAR/Interahamwe seront livrés au Tribunal, plus vite les simples soldats seront démobilisés, réintégrés et réinstallés, et plus rapidement pourra-t-on résoudre ce problème," a-t-il commenté.
(IRIN 23/11/2000)


 
Le cabinet, présidé par le chef de l'Etat, Paul Kagamé, a approuvé mercredi l'établissement d'une commission chargée d'examiner la question des problèmes frontaliers avec les pays voisins [L'Ouganda, la Tanzanie, la RDC et le Burundi], a rapporté Radio Rwanda ce jeudi. Cette commission serait composée, entre-autres, du ministre des affaires étrangères et de la coopération régionale, André Bumaya, du ministre des finances et de la planification économique, Donald Kaberuka et du ministre des gouvernements locaux, Désiré Nyandwi, indiquait la station.
(IRIN 23/11/2000)

24 

La police danoise a annoncé jeudi qu'un ancien officier de l'armée rwandaise, Innocent Sagahatu, 38 ans, serait livré au TPIR ce week-end pour répondre de 12 accusations liées au génocide rwandais de 1994 et au meurtre de 10 casques bleus belges, ont rapporté les organes de presse. Innocent Sagahatu a été arrêté au Danemark en février dernier, d'après l'agence d'information Hirondelle. L'avocat de Sagahatu avait tenté de faire appel de la décision d'extradition de son client du Danemark, faisant valoir que l'état de santé de M. Sagahatu était trop faible pour lui permettre d'endurer un long procès mais une commission d'experts a rejeté cet argument, indiquait Hirondelle. M. Sagahutu comparaîtra pour la première fois devant le TPIR mardi 28 novembre.
(IRIN 23/11/2000)

Le ministre allemand des affaires étrangères, Joschka Fischer, a annoncé que son pays allouerait immédiatement 1,3 millions de marks (558.000 dollars) pour venir en aide aux populations gravement touchées par la sécheresse au sud du Rwanda.  Selon une déclaration émanant du secrétaire de presse à la présidence rwandaise, Nicholas Shalita, et parvenue à IRIN ce lundi, M. Fischer a affirmé que sa venue au Rwanda était destinée à renforcer les liens déjà étroits entre les deux pays, spécialement dans les domaines de la justice, des droits de l'homme et de la démocratie. Des deux côtés, on espérait développer la coopération dans de nouveaux domaines, à savoir la protection de l'environnement, la conservation de la vie sauvage et le développement des ressources énergétiques. A cette fin, M. Fischer et le président Paul Kagamé sont partis en randonnée pendant deux heures sur les monts du Virunga pour observer les célèbres gorilles de montagnes. Le Rwanda essaie en effet de promouvoir les gorilles après la chute vertigineuse du tourisme dans ce pays à la suite du génocide de 1994 et des attaques rebelles qui s'ensuivirent dans cette région d'Afrique.
(IRIN 23/11/2000)

L'arrivée de réfugiés rwandais hutus en provenance de Tanzanie vers le district de Mbarara, dans le sud-ouest de l'Ouganda, n'a pas "causé beaucoup d'inquiétude" en termes humanitaires d'autant plus que ce nouvel afflux semble avoir diminué, a indiqué lundi à IRIN le porte-parole du HCR régional, Paul Stromberg. Quelque 500 personnes étaient arrivées dans la région entre octobre et début novembre. Un comité mixte éligible du gouvernement ougandais et du HCR s'était rendu dans le camp de réfugiés de Nakivale, où séjournaient la plupart des réfugiés, pour y évaluer leur situation et leur motivation de quitter la Tanzanie, a-t-il mentionné.
(IRIN 23/11/2000)

28 

Le Capitaine Innocent Sagahutu, un ancien commandant de l'armée rwandaise a plaidé non coupable, mardi, au Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) de 12 chefs d'accusation pour génocide, complicité de génocide, crimes contre l'humanité incluant viols et violations des Conventions de Genève sur la conduite en temps de guerre. Sagahutu, arrêté au Danemark en février puis transféré au centre de détention du tribunal d'Arusha vendredi, a aussi nié sa participation à l'assassinat de l'ancien premier ministre rwandais Agathe Uwilingiyimana et de casques bleus belges, ses gardes du corps, selon un communiqué de presse du TPIR. Selon les allégations de l'acte d'accusation, Sagahutu aurait ordonné le recours à des blindés pour attaquer les 10 soldats belges qui auraient été désarmés et pris d'assaut pendant de longues heures avant d'être tués.  Le procureur a également déclaré qu'après avoir cherché, retrouvé et arrêté Agathe Uwilingiyimana, Sagahutu, interrogé sur la question de savoir s'il fallait rapatrier la ministre au camp militaire de Kigali, il aurait répondu : "pour quelle raison?".  Peu de temps après, Agathe Uwilingiyimana était assassinée, selon le communiqué de presse du TPIR. Sagahutu est aussi accusé d'avoir participé, avec l'aide de complices, à la planification, la préparation ou aux exécutions de Tutsis et de Hutus modérés.  "Les meurtres ont été commis soit par eux-mêmes, soit par des personnes qu'ils ont assistées, ou encore, par leurs subordonnés, en accord et connaissance de cause", stipule l'acte d'accusation (pour plus de détails, se référer à :  http://www.ictr.org ).
(IRIN 28/11/2000)

29 

Ce mercredi, le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) a ajourné jusqu'en janvier le procès de trois suspects de génocide en rapport avec des crimes survenus dans la région de Cyangugu, au sud-ouest du Rwanda, a rapporté l'agence d'information indépendante Hirondelle. La défense ainsi que l'accusation ont demandé à la Chambre de repousser la déposition du 14ème témoin à charge, déclarant qu'il n'y aurait pas suffisamment de temps pour des contre-interrogatoires avant la suspension des séances à la fin de l'année. Le procès de Cyangugu qui regroupe l'ancien ministre du transport, André Ntagerura, l'ancien préfet de Cyangugu, Emmanuel Bagambiki, et l'ancien commandant de la garnison militaire de Cyangugu, Samuel Imanishimwe, a débuté en septembre cette année. L'accusation déclare que plus de 100 000 Tutsis ont été massacrés dans la région en l'espace de 23 jours.
(IRIN 29/11/2000)

30

Le Rwanda a l'intention de renouveler ses efforts pour régler les querelles de frontière avec ses voisins, c'est-à-dire la Tanzanie, le Burundi et l'Ouganda, lesquelles remontent au temps des colonies, ont rapporté mercredi des organes de presse. "Le Rwanda a des problèmes de frontière avec la Tanzanie à propos d'une péninsule sur le fleuve Akagera qui marque la frontière," a expliqué le ministre des affaires étrangères, André Bumaya, lors de la formation d'une commission destinée à étudier les revendications.  Selon AFP, M. Bumaya a aussi fait allusion à des différends frontaliers avec le Burundi dans la région de Kirundo, et récemment, dans la région forestière de Nyungwe/Kibera. Les régions qui sont sources de litige avec l'Ouganda se situent autour des volcans de Virunga. M. Bumaya a attribué le problème aux forces coloniales qui, selon lui, ont déplacé les frontières au détriment du Rwanda. "Le dialogue mis en place pour régler les différends s'attachera au strict respect de l'inviolabilité des frontières coloniales définies dans les traités internationaux," a-t-il précisé. "Avec la RDC, tout sera réglé dans le cadre des accords de Lusaka,"  a ajouté M. Bumaya, en confirmant que la commission ne s'occuperait pas pour le moment des querelles de territoires avec la RDC.
(IRIN 30/11/2000)


Décembre 2000

1

Le Conseil de sécurité de l'ONU a décidé de renforcer les effectifs du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) avec deux juges supplémentaires, qui seront élus prochainement. Il a également prévu la constitution d'un groupe de juges pour accélérer les procédures judiciaires du nombre élevé de dossiers en attente au TPIR et au Tribunal international pour l'ex-Yougoslavie.
(IRIN 01/12/2000)

5 

L'envoyé spécial de l'ONU pour la région des Grands Lacs, Aldo Ajello, se trouvait à Kigali, la semaine dernière, pour discuter de nouvelles initiatives susceptibles de relancer les accords de paix de Lusaka pour la RDC avec les autorités rwandaises, a rapporté l'Agence rwandaise d'information ce week-end (ARI). M. Ajello a déclaré aux journalistes présents à Kigali qu'il était préoccupé par l'impasse dans laquelle se trouvait le processus de paix en RDC, en dépit de l'aide apportée par l'UE, à hauteur d'un million de dollars, pour la Commission militaire mixte chargée de faire appliquer l'accord de paix sur le terrain. M. Ajello a rappelé que le Rwanda avait initialement indiqué qu'il était prêt à retirer ses troupes de RDC si les forces de la MONUC étaient déployées et si les milices, soit l'Interahamwe et les ex-FAR (ex-Forces armées rwandaises)  étaient désarmées et rapatriées, comme le stipulaient les accords de Lusaka.  Il a indiqué que l'UE espérait qu'un nouvel élément pourrait relancer le processus de paix en RDC.
(IRIN 05/12/2000)

L'ancien Roi rwandais, Jean-Baptiste Ndahindurwa Kigeli V, qui réside actuellement aux Etats-Unis, a déclaré lundi qu'il était "libre d'aller où il voulait, de rendre visite à des membres de sa famille, et de répondre à des invitations". Il a indiqué à la BBC que son récent voyage en RDC sur invitation du président, Laurent-Désiré Kabila avait "un rapport étroit avec le Rwanda". "Je me suis rendu là-bas pour discuter des problèmes existants entre le Congo et le Rwanda - leur guerre," a-t-il dit. "C'est une situation très triste. Quiconque aime son pays ne pourrait accepter de se taire," a-t-il commenté, ajoutant que le principal motif de sa rencontre avec les dirigeants des pays africains où il s'était rendu "était de discuter de la restauration de la paix au Rwanda et au Congo". "J'ai surtout tenu à m'assurer que les enfants rwandais cessent de partir au Congo pour mourir sans savoir pourquoi ils meurent," a-t-il noté.  Il a précisé qu'il aurait souhaité être invité à tenir des discussions avec les autorités rwandaises, "mais je ne peux pas me taire s'ils ne me consultent pas". Il a qualifié de "rumeurs" les allégations selon lesquelles il était allé en RDC pour rencontrer ses "soldats". Il a indiqué qu'il s'était rendu dans les anciennes colonies françaises mais il a refusé de préciser lesquelles. La visite du Roi Kigeli en RDC le mois dernier avait été décrite par le gouvernement rwandais comme étant 'sans importance".
(IRIN 06/12/2000)

486 enfants soupçonnés d'avoir participé au génocide rwandais de 1994 suivent maintenant un programme de rééducation spécifique en vue de les aider à retourner dans leurs communautés, a déclaré jeudi à IRIN le représentant par intérim de l'UNICEF, Jerry Dyer. Les enfants, âgés entre 14 et 18 ans, sont tous des garçons. "Tous ces enfants avaient moins de 14 ans lors du génocide," a indiqué M. Dyer. Parce que la loi rwandaise stipule que les enfants de cet âge ne peuvent pas être tenus responsables de leurs actes, l'UNICEF a cherché à obtenir leur mise en liberté dans le but de les réinsérer dans la société avec le concours du ministère de la justice rwandais. "Ils suivent actuellement un programme de rééducation de deux mois, qui se poursuivra jusqu'au 24 décembre au camp de Busogo dans le nord-ouest," aux dires de M. Dyer. Ensuite, l'UNICEF et une ONG locale effectueront un suivi sur ces enfants pendant quatre mois (jusqu'à avril 2001) pour observer leur comportement et vérifier s'ils vont quotidiennement à l'école, a-t-il ajouté.
(IRIN 08/12/2000)

Le Rwanda est devenu jeudi le 33ème pays africain et membre de l'Organisation pour l'unité africaine (OUA) à signer l'Accord de l'Union africaine. Le président de la République du Rwanda, Paul Kagamé, a paraphé cet accord, jeudi après-midi, au Siège de l'OUA sis dans la capitale éthiopienne, Addis Abeba, a annoncé le secrétaire de presse à la présidence rwandaise, Nicolas Shalita. Un accord a été adopté au mois de juillet dans la capitale du Togo, Lomé, prévoyant la mise en place des "Etats-Unis d'Afrique". "C'est avec grand plaisir que nous signons cet accord aujourd'hui," a déclaré le président Kagamé à l'issue d'une courte cérémonie organisée pour la signature. Le secrétaire général de l'OUA, Salim Ahmed Salim, a félicité le Rwanda d'avoir paraphé l'Accord et a appelé les dirigeants africains qui l'avaient signé cet été à Lomé d'accélérer sa ratification auprès de leur assemblée nationale, selon le communiqué de presse rwandais.
(IRIN 08/12/2000)

11

Le PNUD et les gouvernements des Pays-Bas et de la Suisse ont approuvé des crédits supplémentaires, à hauteur de 8,5 millions de dollars, pour quatre projets soutenant le parlement, la justice, la réforme de la fonction publique ainsi que les initiatives de décentralisation et de démocratisation au Rwanda.
(IRIN 11/12/2000)


Le Procureur général du Tribunal pénal pour le Rwanda (TPIR), Carla del Ponte, a de nouveau souligné l'importance de la coopération avec le gouvernement rwandais dans ses efforts à faire arrêter les principaux suspects du génocide de 1994, a rapporté la radio rwandaise samedi. "Il est très important pour nous de pouvoir travailler avec les autorités rwandaises", a déclaré Mme del Ponte à l'occasion d'une rencontre avec le président rwandais, Paul Kagamé. Le procureur a également reconnu qu'il y avait "encore trop de fugitifs" en dépit des efforts consentis par les deux parties, ajoutait le document.

(IRIN 11/12/2000)


La nouvelle police nationale sera la seule institution à bénéficier des fonds mobilisés à l'échelle nationale, à hauteur d'un peu plus de 2,5 millions de dollars, pour lutter contre l'insécurité. L'allocation de ces fonds, jugés très discutables par certains medias rwandais, ne l'étaient pas parce qu'ils avaient été recueillis volontairement auprès de la population dans le but exprimé d'améliorer les conditions de sécurité, ont déclaré à IRIN des sources proches du gouvernement à Kigali. Selon les propos du ministre de la finance et de la planification économique, Donald Kaberuka, devant le parlement vendredi, le gouvernement avait suggéré que ce fonds serve directement "à sauvegarder la sécurité de tous les Rwandais en l'allouant à la police nationale". Ce fonds a "été totalement initié par le parlement et suivi volontairement par toute la population du Rwanda, il est juste de dire qu'il est reversé par le biais de la police nationale," a rapporté l'Agence rwandaise d'information (ARI).

(IRIN 11/12/2000)

12 

Le procès du suspect de génocide, Laurent Semanza, au Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) avait été suspendu jusqu'à mars 2001, a rapporté ce mardi l'agence d'information indépendante Hirondelle. Le juge-président russe, Yakov Ostrovskiy, a annoncé que les parties se rencontreraient à nouveau le 5 mars de l'année prochaine. 
(IRIN 12/12/2000)

15 

Le procureur du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), Carla del Ponte, a déclaré mercredi à des journalistes à Arusha qu'elle était optimiste quant au nombre d'actes d'accusation délivrés l'année prochaine, même si l'arrestation de quelques individus était rendue difficile par "deux pays africains qui les hébergeaient". Mme del Ponte n'a pas nommé les pays en question. "Ces fugitifs voyagent de par le monde sous de fausses identités et de vrais passeports délivrés par certains pays africains,"  a-t-elle ajouté.
(IRIN 15/12/2000)

Le Rwanda a soumis mercredi une requête au Conseil de sécurité de l'ONU pour "prêter son soutien opportun" au gouvernement et au peuple de Zambie en ce qui concerne le désarmement et le rapatriement des ex-forces armées rwandaises (Ex-FAR) et des forces de l'Interahamwe se trouvant actuellement sur le territoire zambien. Dans une lettre adressée au Conseil, le représentant permanent du Rwanda auprès de l'ONU, Joseph Mutaboba, a indiqué que le groupe faisait partie des "groupes armés mixtes" constitués par des soldats du président Laurent-Désiré Kabila et par des forces de ses alliés qui ont déserté la RDC après les violents combats "qu'ils avaient eux-mêmes"  provoqués à Pweto. Il a indiqué que les ex-FAR et les milices de l'Interahamwe n'étaient pas de "vrais réfugiés" qui devraient bénéficier de l'aide du HCR.  "Ce sont des forces armées en liberté, des milliers d'hommes, et ceci a été clairement mentionné dans l'accord de Lusaka". "Nous souhaitons voir nos citoyens désarmés, démobilisés et rapatriés au Rwanda," réclamait la lettre.
(IRIN 15/12/2000)

19 

Le gouvernement rwandais a démenti mardi avoir quelque relation que ce soit avec l'attentat contre l'avion qui a coûté la vie à l'ancien président rwandais Juvenal Habyarimana. "La position du gouvernement rwandais à ce propos a toujours été claire. L'Armée patriotique rwandaise (APR) et le président Paul Kagamé n'ont aucune responsabilité dans le crash de l'avion"  a affirmé le Bureau du président au travers d'une déclaration officielle. "Dans l'intérêt de la vérité et aussi afin de régler le sujet, le gouvernement du Rwanda soutient une mission d'enquête poussée du TPIR visant à vérifier l'implication des groupes politiques et militaires présents au Rwanda en 1994" précisait encore le document. Lequel faisait observer qu'il devrait être rappelé que le gouvernement rwandais a été un des initiateurs de la création du TPIR et qu'il avait apporté son soutien à différents niveaux à son organisation, et ce depuis le début. "Dans le cas de violations des droits de l'homme de la part de l'APR, pour lesquels le TPIR ressentirait le besoin d'enquêter, le gouvernement rwandais offrira sa collaboration, comme il l'a déjà fait dans le passé.", indiquait le communiqué. "Ce rapport, finalement, fait référence à de nombreuses reprises à des "militaires tutsis". Il n'y a pas de groupes ou de catégories de ce type dans l'APR. Il y a seulement dans l'APR des officiers rwandais et des hommes."
(IRIN 19/12/2000)

La veuve de l'ancien ministre rwandais, Seth Sendashonga, a accusé l'actuel gouvernement rwandais d'être impliqué dans l'assassinat de son mari, a informé lundi l'agence d'information indépendante Hirondelle. Mme Sendashonga avait témoigné devant la Cour de Justice de Nairobi sur l'affaire du meurtre de son mari, tué par balles en mai 1998 dans sa voiture dans la capitale kenyane, Nairobi, rapportait l'agence Hirondelle. A l'époque, M. Sendashonga avait été autorisé à témoigner auprès du TPIR en tant que témoin de premier ordre pour la défense et, selon les avocats qui avaient parlé avec lui, se préparait à dénoncer une "manipulation" des témoins à charge, selon Hirondelle reprenant les propos de Mme Sendashonga. Mme Sendashonga a affirmé devant la Cour que son mari, membre du FPR (Front patriotique rwandais) avait été remercié du gouvernement de Kagamé après avoir exprimé son mécontentement pour les meurtres commis par les militaires à l'encontre de civils, informait lundi l'agence Internews.  Sendashonga avait quitté ses fonctions et le Rwanda en aout 1995 après avoir accusé les troupes du FPR d'avoir préparé un "second génocide" et être tombé dans le "piège de la revanche", selon l'AFP. Mme Sendashonga a rejeté l'affirmation émise plus tôt selon laquelle son mari avait été tué près un différend financier qui aurait mal tourné, notait Internews.
(IRIN 19/12/2000)

20 

L'armée rwandaise a annoncé mercredi avoir arrêté un leader de la milice Interahamwe, le lieutenant Isaie Habumukiza. D'après des propos rapportés par la radio nationale, le lieutenant aurait déclaré à des journalistes qu'à l'heure actuelle, "ils [l'Interahamwe] ne disposaient pas de forces suffisantes pour se battre et qu'ils vivaient de biens volés aux habitants de Masisi [au Nord-Kivu, à l'est de la RDC]". Le commandant des opérations militaires, le major Fidèle Hategekimana, avait déclaré que cette opération se poursuivait et que ceux qui avaient été capturés avaient été conduits à Mudende, en préfecture de Gisenyi, au nord-ouest du Rwanda, dans un camp de solidarité regroupant 600 prisonniers Interahamwe, selon la station. 
(IRIN 20/12/2000)

Le conseil de défense de trois suspects accusés du meurtre de l'ancien ministre rwandais, Seth Sendashonga, a rejeté la version des événements donnée mardi par la police kenyane devant le tribunal de Nairobi, selon l'agence d'information indépendante, Hirondelle. L'agent de la sûreté (Criminal Investigation Department), Daniel Seroney, a déclaré qu'un "informateur"  lui avait révélé l'existence d'un "complot pour engager un tueur" seulement deux jours avant le meurtre de Sendashonga, selon Hirondelle. M. Seroney avait déclaré au tribunal que la police ne pouvait pas agir sans preuves, sur la base de simples informations, selon l'AFP. M. Seroney avait indiqué à la police kényane que la police n'avait appris l'assassinat de Sendashonga qu'en suivant cette première piste, selon l'AFP.  Hirondelle a indiqué que le conseil de défense Waiganjo avait affirmé qu'il y avait de profondes contradictions entre la déposition écrite de l'agent de la sûreté et ce qu'il avait déclaré au tribunal. La police kényane a affirmé que les confessions des accusés révélaient un règlement de compte crapuleux.  Plusieurs observateurs estimaient que l'attentat était politique et qu'il y avait eu couverture, d'après Hirondelle. 
(IRIN 20/12/2000)

Les juges du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) ont proposé que le Conseil de sécurité de l'ONU considère la mise en place d'un mécanisme destiné à dédommager les victimes du génocide de 1994, apprenait-on dans une lettre rendue publique mardi au Siège des Nations Unies à New York. Les juges ont, toutefois, déclaré que le règlement de cette question n'était pas du ressort du Tribunal. La lettre, émanant de la présidente du TPIR, Navanethem Pillay, était adressée au Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, lequel l'a transmise au Conseil de sécurité.
(IRIN 20/12/2000)

L'association américaine pour le développement international (USAID) a fait don de matériel (d'une valeur de 600 000 dollars) destiné à faciliter la tenue d'élections communales au Rwanda en 2001. Cet équipement a été remis lundi par le représentant de l'USAID au Rwanda à la Commission nationale électorale, d'après un bulletin de Radio Rwanda, repris par la BBC. "Ce don a pour but de soutenir la démocratie au Rwanda, grâce à laquelle les citoyens éliront les dirigeants de leur choix," selon la station. Le représentant de l'USAID aurait déclaré que les Etats-Unis "maintiendront leur soutien envers le gouvernement rwandais" d'après la BBC.
(IRIN 20/12/2000)

21 

Le président Sassou Nguesso de la République du Congo (RC) a exprimé le désir de renforcer les liens bilatéraux entre son pays et le Rwanda, selon un bulletin de l'Agence rwandaise d'information (ARI) diffusé mercredi. Le ministre des affaires étrangères, Adada Rudolphe, envoyé par la RC pour rencontrer le président Kagamé, a fait part de la volonté de son pays à coopérer avec le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), pour arrêter et livrer à la justice des Rwandais, résidant en RC, soupçonnés d'avoir commis le génocide et des crimes contre l'humanité pendant le génocide de 1994, selon l'ARI.
(IRIN 21/12/2000)


L'armée rwandaise a démantelé une base de la milice rwandaise de Hutus extrémistes [Interahamwe] dans la forêt du parc de Virunga, à cheval sur les frontières du Rwanda, de l'Ouganda et de la RDC, ont rapporté les organes d'information ce mercredi.  Reuters a indiqué que l'armée poursuivait le restant de la force rebelle, aux alentours du volcan de Nyamuragira, dans le parc national de Virunga, après avoir capturé le chef du groupe, le lieutenant Isaie Habumukiza, en début de semaine. "Chaque jour, nous lançons une opération militaire contre l'ennemi, avec l'appui de la population locale et de la force de défense locale," a déclaré le major Fidèle Hategekimana à des journalistes à Kigali, selon Reuters. "Ils manquent de moyens logistiques et survivent grâce au pillage des biens de la population locale," a-t-il dit.

(IRIN 21/12/2000)

27

La Banque mondiale (BM) et le Fonds monétaire international (FMI) ont accordé une aide au Rwanda et vont soutenir un ensemble de mesures visant à une réduction globale de la dette du pays, au travers notamment de l'Initiative HIPC/PPTE, Initiative renforcée en faveur des pays pauvres les plus endettés. Selon le communiqué publié vendredi, la Banque mondiale affirme que ces mesures dispenseront le Rwanda de régler dans les années à venir près de 810 millions de dollars au seul titre du service de la dette. Cette aide réduira de 71 pour cent la valeur nette actuelle de la dette rwandaise, telle qu'établie fin 1999. Selon ce rapport, le Rwanda recevra toutefois cette assistance sous certaines conditions d'éligibilité, notamment en matière d'engagement en faveur de la réduction de la pauvreté.
(IRIN 27/12/2000)

Le Rwanda estime obtenir un certain succès dans la guerre qu'il mène contre les milices hutues Interahamwe, portées en grande partie responsables du génocide de 1994. Le gouvernement a précisé que la dernière avancée en ce sens a été obtenue lundi quand 22 éléments Interahamwe ont fait reddition après des opérations transfrontalières réussies. Le conseiller militaire de la présidence, le lieutenant-colonel Charles Kayonga, cité par les organes de presse, a notamment affirmé que les combattants étaient passés de la RDC au Rwanda et avaient rendu leurs armes dans une base militaire près de la frontière.
(IRIN 27/12/2000)


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