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Actualités : archives 2000 (mois de septembre et octobre)


Voici une sélection non exhaustive des moments forts de l'actualité rwandaise en 2000.


Janvier - Février - Mars - Avril

Mai - Juin - Juillet - Août

Septembre - Octobre

Novembre - Décembre 


Septembre 2000

1
Le Président Kagame
"prêt" à garantir la sécurité et les moyens nécessaires au retour d'exil de l'ancien Premier ministre, Faustin Twagiramungu, actuellement réfugié en Belgique. Selon PANA, "des informations persistantes dans les médias rwandais font en effet état de la volonté de Rwagiramungu de rentrer de cinq ans d'exil, suite à des tractations en cours avec le pouvoir en place au Rwanda. Le président rwandais a déclaré, lors d'une conférence de presse vendredi à Kigali, qu'il est disposé à faciliter ce retour, y compris "en payant de ma poche" le ticket retour de Twagiramungu, et en mettant à sa disposition, "tous les éléments nécessaires" à sa sécurité. Selon l'hebdomadaire en langue nationale "UMUSESO" qui cite des sources rwandaises, un passeport aurait déjà été fourni à l'ancien Premier ministre par l'intermédiaire d'un haut fonctionnaire de l'Union Européenne. Paul Kagame a également annoncé le retour imminent d'un ancien ministre de la justice rwandaise Faustin Nteziryayo sous le régime déchu et encourage tous les autres rwandais en exil, à renter chez eux, conformément à leurs droits".
(PANA 01/09/2000)

6
Mardi 5/09, un accident de la route a coûté la vie à 39 personnes sur la commune de Gisuma (préfecture de Cyangugu). De plus, 81 personnes ont été grièvement blessées. Selon les premiers témoignages, un bus appartenant à la société d'Etat des transports en commun est entré en collision avec un cammon en stationnement a précisé l'office rwandais de l'information (ORINFOR). Le chauffeur du bus en est sorti légèrement blessé et a pu déclaré à la police qu'il avait "perdu le contrôle de son engin suite à des défaillances techniques dans le système de freinage".Seuls un bébé d'une année et trois mois ainsi qu'un adulte sont sortis indemnes de l'accident dans lequel ont péri au moins trois étrangers, deux enseignants congolais et un Tanzanien. "Les blessés sont actuellement soignés dans différents hôpitaux de Cyangugu et la plupart auraient peu de chances de s'en sortir compte tenu de la gravité de leurs blessures" ont estimé des sources médicales. D'autres sources ont mis en cause la ''surcharge'' et la ''vétusté'' du bus.
(PANA 06/09/2000)

Selon l'agence Associated Press (AP), "des miliciens hutus rwandais ont opéré un raid dans un sanctuaire réservé aux gorilles dans le sud-est de la RDC, faisant quatre morts, un jour seulement les meurtres de six civils dans les faubourgs de Goma". Moise Nyarugabo, vice-président du Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD), un journaliste congolais, un soldat et deux guides travaillant dans le parc ont été tués mardi à l'aube lors de l'attaque. ''Nous n'avons pas de détails sur les blessés. Nous tentons de secourir ceux qui ont survécu et nous ne savons pas si d'autres personnes ont été tuées'', a-t-il déclaré. De plus, selon AP, "des maisons ont été pillées, et vivres, médicaments et argent volés par les miliciens, qui se sont alors retirés vers l'intérieur du parc national de Virunga".
(AP 06/09/2000)

Le gouvernement rwandais a accepté la privatisation de la compagnie de télécommuncation Rwandatel. Selon Radio Rwanda, cette décision a été prise lors d'un conseil des ministres extraordinaire.
(IRIN 06/09/2000)

8
Le pape, Jean-Paul II, a accordé une audience privée de vingt minutes à Augustin Misago, l'ancien évêque de Gikongoro qui avait été acquitté au mois de juin lors de son procès pour crimes de génocide. Avant l'audience, Augustin Misago avait déclaré à l'agence Fides (agence de presse du Vatican) qu'il était venu en Europe pour un traitement pour le coeur et rencontrer le pape."Les médecins ont dit que je pouvais reprendre mon travail. J'ai hâte de retourner dans mon diocèse".
(AP 08/09/2000)

Les vols à main armée et autres actes de banditisme sont en recrudescence à Kigali, obligeant les forces de police à se montrer plus coercitives, apprenait-on dans un bulletin diffusé par l'agence rwandaise d'information (ARI). Selon les propos du porte-parole de la police, Tony Kurumba, rapportés par l'ARI: "Suite à la nouvelle vague de banditisme et de vols à main armée frappant Kigali, la police avait arrêté six voleurs et tué deux autres malfrats". Le porte-parole de la police rwandaise a indiqué à l'ARI : "De tels actes de banditisme sont perpétrés par des soldats démobilisés, de jeunes sans emploi et des déserteurs militaires qui possèdent des armes et s'en servent comme moyens de survie". Des sources diplomatiques ont confié à IRIN que le nombre de vols à main armée a augmenté ces deux derniers mois.
(IRIN 11/09/2000)

13

Plus de 600 familles ont occupé trois écoles primaires en signe de "protestation" contre une directive du gouvernement les priant de quitter les maisons qu'ils occupaient "illégalement" dans la préfecture de Gisenyi, au nord-ouest du pays. Un fonctionnaire du bureau de l'ONU pour la Coordination des affaires humanitaires (OCHA) à Kigali a déclaré à IRIN que ces familles étaient "parmi les plus pauvres" et faisaient partie d'un grand nombre de personnes qui avaient été rapatriées suite aux guerres de 1952 (sic- serait-ce plutôt de 1962 ?) et de 1973. Ces familles avaient occupé près de 11 000 maisons. D'après le responsable de l'ONU, la radio nationale avait diffusé la directive du gouvernement ordonnant à tous les occupants "illégaux" de vider les lieux d'ici le 10 septembre 2000. "Quelques familles sont parvenues à louer des maisons, mais près de 600 - les plus pauvres d'entre elles - qui n'avaient pas les moyens de payer un loyer, occupent les écoles en signe de protestation" a expliqué le responsable. Le ministère des travaux publics serait en train de leur allouer des parcelles de terrain. Toutefois, a-t-il poursuivi, selon de récentes informations, cette protestation se déroulait "dans la paix" et aucun incident n'avait été signalé. Les écoles primaires de Gisenyi doivent rouvrir lundi prochain, ce qui permet de penser que les "autorités vont tenter de résoudre cette question d'ici là" a ajouté le membre de l'ONU.
(IRIN 13/09/2000)

Près de 25 hectares de forêt entourant l'université nationale du Rwanda à Butare, dans le sud du Rwanda, ont été détruits mardi par un incendie provoqué accidentellement par un homme d'affaires, M. Wandai, apprenait-on sur les ondes de la BBC d'après un bulletin de la radio rwandaise. M. Wandai, résidant à Butare, aurait allumé un feu dans une vallée où il fait paître son troupeau. Le feu se serait par la suite propagé.
(IRIN 13/09/2000)

14
L'ancien ministre rwandais de la justice, Faustin Ntaziryayo
, est rentré du Canada où il séjournait en exil, a indiqué à IRIN un haut fonctionnaire du gouvernement rwandais. "Il est ici depuis lundi soir. Il n'avait pas besoin de partir en exil, la politique du gouvernement prévoit que tous les Rwandais retournent librement chez eux et participent à la reconstruction de leur pays" a indiqué le fonctionnaire. Faustin Ntaziryayo, un Hutu, a été ministre de la justice pendant une courte période après l'accession au pouvoir du FPR. Il s'est ensuite enfui aux Etats-Unis.
(IRIN 14/09/2000)

Valens Kwitegetse, journaliste au magazine gouvernemental en kinyarwanda "Imvaho" a fui le Rwanda et se cache en Ouganda où il a demandé l'assistance de la Commission Ougandaise des Droits de l'Homme (UHRC). Selon le journaliste, sa vie serait en danger au Rwanda où des "éléments négatifs" de l'armée menacent sa vie suite à une investigation qu'il a mené. Valens Kwitegetse a expliqué qu'il enquêtait sur une affaire de corruption où serait mouillé le chef de "l'unité anti-contrebande", le Major Gacinya et celui du "Rwanda Revenue Authorithy" (service des impôts), Simon Ntare. Le journaliste a raconté au journal ougandais "The Monitor" que son enquête a révélé que "quatre conteneurs de marchandise en provenance de Belgique d'une valeur de 250 millions de Francs Rwandais aont été importées par le port de Dar-Es-Salaam pour Goma, qu'une fois arrivées à Kigali, les marchandises ont été vendues et que seuls les papiers ont été dédouanés à Goma." Armé de ses documents, Valens Kwitegetse a ensuite rencontré Simon Ntare et lui a remis des copies de ses documents... qu'il a fait passer au Major Gacinya. "Lorsque je suis retourné voir Ntare pour plus d'informations, je suis tombé nez à nez sur le Major Gacinya qui m'a demandé qui était ma source et de lui donner mes documents originaux". Kwitegetse s'est alors enfui (en mai) en Ouganda, déguisé en étudiant et est retourné au Rwanda le mois dernier. "Lorsque je suis rentré, le rédacteur en chef [d'Imvaho] m'a convoqué et a demandé le nom de ma source. Je lui ai donné". Il s'agit de Variste Sissi, député à l'ANT. "Le 11 août, trois soldats sont venus chez moi et ont harcelé mon épouse, réclamant les documents originaux [...] et l'ont battue" a ajouté le journaliste qui a également annoncé que le député qui l'avait aidé se cachait lui aussi en Ouganda.
(The Monitor 14/09/2000)

18
Le gouvernement rwandais a qualifié la semaine dernière de "tendancieux" le rapport récemment publié par le Panel international de personnalités éminentes (PIPE) sur le génocide rwandais de 1994. L’hebdomadaire The East African a rapporté lundi que le Rwanda avait condamné le rapport qui accusait l’armée du pays "d’abus systématique des droits humains", décrétant que les informations étaient partiales et que le PIPE n’avait mené aucune enquête indépendante. "Le plus inquiétant est le fait que le panel n’avait apparemment mené aucune enquête personnelle concernant les allégations d’abus des droits de l’homme commis au Rwanda", affirmait un communiqué du gouvernement cité par le journal. Le communiqué accusait le PIPE d’ignorer les organisations de défense des droits de l’homme des Nations unies et de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) dont l’indépendance n’était pas "contestable". Le PIPE a été créé par l’OUA en 1998 pour enquêter sur le génocide de 1994 au Rwanda. L’organisme est présidé par l’ancien président botswanais Ketumile Masire.
(IRIN 18/09/2000)

Au moins 10.000 personnes ont assisté à la première messe de MGR Augustin Misago qui a regagné dimanche son diocèse de Gikongoro après plus d'un an de détention à la suite de son inculpation pour génocide. Le ministre rwandais de l'intérieur, M. Théobalo Rwaka Gakwaya, a pris part à l'office religieux, officiellement pour vérifier si les conditions étaient réunies pour la sécurité du prélat, élargi en juin dernier faute de preuves. Peu après sa sortie de prison, MGR Misago s'est rendu en Europe, officiellement pour suivre des soins. Il a regagné le Rwanda samedi soir. Dans une déclaration à la presse à son retour, l'évêque a indiqué avoir eu des entretiens à Rome avec le Pape Jean Paul II sur la situation de l'Eglise rwandaise et ses problèmes avec l'Etat. Il a remercié tous ceux qui ont contribué à l'issue heureuse de son procès et s'est dit prêt à pardonner, particulièrement aux représentants de l'église ayant déposé contre lui durant le procès.
(PANA 18/09/2000)

19
M. André Bumaya
, Ministre rwandais des Affaires Etrangères a déclaré que le Rwanda réclamait le retour de 41 orphelins du génocide (qui en a fait environ 300.000) adoptés par des familles italiennes. L'ambassadeur italien auprès du Rwanda, M. Luigi Napolitano a déclaré dans un entretien à l'agence PANA que l'Italie allait tout mettre en oeuvre pour rapatrier ces 41 orphelins. M. Bumaya a, lui, déclaré que "Ces enfants ont une patrie et des familles proches ou lointaines qui se sont déjà déclarées aux instances officielles du Rwanda. [...] Nous avons demandé au gouvernement italien de nous remettre les enfants à qui leurs parents et le pays se préparent à donner toute l'affection nécessaire" et a souligné que les orphelins seront réintégrés dans leur société d'origine.
(PANA 19/09/2000)

21
Le Président ougandais Yoweri Museveni a entamé ce jeudi 21 septembre une visite officielle de deux jours au Rwanda. Il aura des entretiens avec son homologue rwandais Paul Kagame durant lesquels devraient être évoqués, entre autres sujets, la menace sécuritaire causée par les Mayi-Mayi et les milices interahamwe qui ont récemment attaqué des positions ougandaises en RDC et à l'intérieur du Rwanda. Cette visite est la première du président ougandais depuis les affontements ougando-rwandais à Kisangani en août 1999. La présidence ougandaise a indiqué que les relations mouvementées entre les deux pays allaient être abordées au cour de cette visite.
(New Vision 21/09/2000)

En Belgique, deux rwandais présumés coupables de crimes de génocide, Vincent Ntezimana et Alphonse Higaniro et qui avaient fait l'objet d'un renvoi en cour d'assises en juin dernier, avaient alors introduit un pourvoi en cassation contestant la décision de renvoyer leur procès aux assises. La Cour a balayé leur argumentation technique. La défense d'Alphonse Higaniro s'était d'ailleurs désistée de son pourvoi en dernière minute. Et la Cour a déclaré irrecevable le pourvoi de Ntezimana.
(Le Soir 21/09/2000)

Un homme d'affaires de Dar Es Salaam, Gervas William Bidyanguze, a décider de tenter des poursuites contre l'état rwandais auprès des tribunaux tanzaniens. Le 13 décembre 1999, il a porté plainte pour séquestration d'un camion-citerne qui a été confisqué à Kigali pendant le génocide des Tutsi du Rwanda en 1994, cette plainte sera déclarée recevable ou non le 26 octobre prochain . Il évalue ses dommages à $ 2.223.865. Selon son avocat, M. Bidyanguze a essayé en vain pendant 5 ans de récupérer son véhicule qui serait actuellement utilisé par l'armée et ce depuis 1994. Selon le magazine East African, un jugement éventuel pourrait ouvrir la voie à des procès similaires par d'autres hommes d'affaires.
(East African 21/09/2000)

22
Un ancien ministre de la justice, Faustin Nteziryayo qui a quitté le pays il y a deux ans, vient d'être nommé second vice-gouverneur de la Banque centrale rwandaise, a rapporté l'Agence rwandaise d'information (ARI). Il est récemment rentré dans son pays après avoir vécu en exil aux Etats-Unis. Selon des sources proches de M. Nteziryayo citées par l'ARI, il aurait démissionné du ministère en 1998 sous l'influence de "pressions causées par les conséquences du génocide de 1994". Parallèlement, les autorités rwandaises doivent tenir une rencontre le mois prochain à Kigali en vue de renforcer la réconciliation nationale, ont rapporté les agences de presse. Le chef de la commission de la réconciliation nationale, Aloise Inyumba, a déclaré à la BBC que la commission effectuait de "véritables progrès". Elle a précisé que plus de 3 500 000 rwandais qui étaient rentrés dans leur pays avaient été réinstallés et réintégrés dans diverses parties du pays. Les cartes d'identité des citoyens rwandais n'indiquaient plus leur appartenance ethnique, a-t-elle ajouté.
(IRIN 22/09/2000)

Le greffier du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), Agwu Ukiwe Okali, est arrivé jeudi à Kigali, a rapporté l'agence rwandaise d'information (ARI). Sa visite avait pour but d'inaugurer un centre d'information et de documentation dans le cadre d'un projet visant à apporter un soutien aux survivants du génocide, selon les propos du greffier cités par l'ARI. Ce projet opèrera dans la commune de Taba en préfecture de Gitarama. Il a aussi précisé que le centre, qui sera ouvert le 25 septembre, mettra à la disposition des Rwandais et de tous les intéressés, des informations sur les travaux du Tribunal ainsi que des documents relatifs au génocide. Le représentant du Rwanda auprès du TPIR, Martin Ngoga, a indiqué que l'ouverture de ce centre d'information "marque l'attachement du TPIR à montrer que justice est faite".
(IRIN 22/09/2000)

25

Le gouvernement américain a octroyé 4,5 millions de dollars au gouvernement rwandais en faveur de la démocratie, de la justice et des programmes de bonne gouvernance dans le pays, selon un communiqué émanant du ministère des finances cité par l'Agence rwandaise d'information (ARI). Cette somme sera remise par l'agence américaine pour le développement international (USAID). Le communiqué a indiqué qu'un total de 4 millions de dollars a été réuni par le biais d'un programme du gouvernement américain 'Great Lakes Justice Initiative' (GLJI). Le GLJI est un programme spécial lancé par le président Bill Clinton en 1998 pour renforcer les systèmes judiciaires dans les pays de la région des Grands Lacs. L'ARI a fait observer qu'avec cette dernière contribution, le gouvernement américain aura alloué 14 millions de dollars au Rwanda dans le cadre du GLJI. Le communiqué a rappelé que l'enveloppe du GLJI destinée au Rwanda cette année sera utilisée pour développer les initiatives en matière de gouvernance et d'autorité de la loi, renforçant notamment le soutien technique et logistique au ministère de la justice. Ces fonds seront utilisés pour aider à traiter les dossiers des accusés du génocide et promouvoir le développement à long terme des institutions du secteur judiciaire. Ils serviront également à soutenir des initiatives éducatives et liées à la médiation du conflit à l'Université nationale du Rwanda, à produire des comptes-rendus en anglais et en kinyarwanda sur le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) et les juridictions des gacaca [système judiciaire traditionnel], à soutenir les ONG locales engagées à promouvoir la connaissance, le respect des droits de l'homme et les travaux des tribunaux gacaca. Grâce à cet accord avec le gouvernement rwandais, les Etats-Unis continueront d'apporter leur soutien aux journalistes basés à Arusha en Tanzanie qui transmettent des informations sur les travaux du TPIR, indiquait le communiqué.
(IRIN 25/09/2000)

26

Un étudiant ougandais de l'Université Nationale du Rwanda de Butare a été assassiné. Godfrey Habomugisha (31) ans, étudiant de quatrième années en communication a été blessé à mort à la tête avec un "objet dur" jeudi 21/09. Son agresseur serait un condisciple. Une femme est retenue à la brigade de l'Armée Patritique Rwandaise de Butare pour interrogatoire. Selon la radio rwandaise, la victime serait originaire di Kisoro ou de Kabale (SO de l'Ouganda) et était le mari d'une policière ougandaise.
(New Vision 26/09/2000)

Selon l'agence PANA, "le sous-secrétaire général des Nations Unies et greffier du [TPIR], Agwu Ukiwe Okali a procédé, mardi à Taba (centre du Rwanda), à la pose de la première pierre d'un "village de la paix" a-t-on constaté sur place.[...] Au terme du projet, le village sera composé d'une trentaine de maisons qui seront remises aux témoins du génocide de la commune Taba auxquels recourt régulièrement le TPIR lors des procès". Le centre et le projet du "village de la paix" devraient coûter US$ 350.000. Agwu Ukiwe Okali a présenté ce programme comme "la matérialisation de l'idée d'une justice réparatrice qui cherche à guérir ou à rétablir la victime dans sa situation antérieure" et "contient les principaux éléments permettant de répondre aux besoins des victimes tels les conseils juridiques, les conseils psychologiques, la rééducation physique et l'aide à la réinstallation". Jean de Dieu Mucyo, Ministre rwandais de la justice, a plaidé pour un plan Marshall pour le Rwanda et demandé à M. Okali d'intercéder auprès des Nations Unies pour que le Rwanda soit "reconstruit massivement, moralement et physiquement".
(PANA 26/09/2000)

27
Un groupe de pression en exil, le Rassemblement pour le retour des réfugiés et la démocratie au Rwanda (RDR), a lancé un appel ce mercredi auprès de tous les "gouvernements démocratiques", les organisations des droits de l'homme et les personnes aimant la liberté pour qu'ils dénoncent, condamnent et ne financent pas les 'gacaca', le système judiciaire traditionnel proposé par le gouvernement rwandais. Selon le RDR, les gacaca avaient été suggérés pour apporter une solution au surpeuplement des prisons "dus aux massives arrestations arbitraires et aux détentions illégales prolongées". De plus, le système des gacaca "viole le principe cinq des principes de base sur l'indépendance du système judiciaire", a indiqué le RDR. Le groupe a ajouté que les juridictions gacaca "violent grossièrement" le droit des accusés à comparaître dans un procès équitable devant un tribunal compétent et indépendant, en vertu de la Déclaration universelle des droits de l'homme et de la Convention internationale sur les droits civils et politiques.
(IRIN 27/09/2000)

Au cours d'un entretien accordé à l'agence PANA, Emmanuel Warabe, directeur du tourisme au Ministère rwandais du commerce, de l'industrie et du tourisme a déclaré que le Rwanda  avait reçu au moins 331.000 touristes étrangers en 1999. Selon Emmanuel Warabe, les chiffres 2000 devraient être en nette "augmentation" grâce à la "sécurité retrouvée" et la remise sur pied des infrastructures du secteur. Les 331.000 étrangers sont comptabolisés dès lors qu'ils ont effectué un séjour au Rwanda d'une durée comprise entre 24 heures et une année dans le cadre d'une visite familiale, pour des motifs de loisirs ou d'affaires. M. Warabe a souligné que le Rwanda comptait cinq parcs animaliers, trente petits lacs intérieurs qui dessinent, avec quelques îlots de forets tropicales, un paysage ''féerique'' pouvant drainer encore plus de touristes, moyennant de profonds aménagements. "Il en veut pour preuve, les lacs Muhazi, à 30 km au nord de Kigali, la capitale, et celui de Kivu (à la limite sud avec la RD Congo) qui attirent chaque week-end, des milliers de citadins en mal de fraîcheur. [...] [et] reconnaît néanmoins que le Rwanda est loin des performances touristiques de ses voisins ougandais, kenyan et tanzaniens surtout" indiquee PANA qui précise que "les capacités hôtelières du pays ne dépassent guère 1455 chambres et 2502 lits" et que "l'essentiel des touristes viennent par voie routière des pays limitrophes et ne génèrent pas beaucoup de devises pour le Rwanda". Ces 331.000 touristes de 1999 sont très majoritairement arrivés par route (285.507) alors que seulement 31.104 sont arrivés par avion, venant principalement de Belgique, des Etats- Unis, du Canada et de la France. M. Warabe compte sur une campagne publicitaire "plus agressive et une formation des jeunes rwandais au tourisme" pour développer les immenses potentialités qu'offrent le secteur" conclut PANA.
(PANA 27/09/2000)

28
Deux officiers rwandais, Kayumba Nyamwasa, Chef d'état-major de l'Armée Patriotique Rwandaise (APR) et Marcelin Gasini actuel Directeur Général de la Sécurité ont été élevés au rang de Major Général, rejoignant Paul Kagame qui était le seul à avoir ce rang. Selon un "observateur" cité par le journal ougandais The Monitor, "c'est inhabituel en Afrique qui est un militaire d'être le seul plus haut gradé de l'armée". D'autres promotions ont été annoncées : le Colonel James Kaberebe devient général de brigade, le Colonel Charles Muhire, également ; le Lieutenant   Charles Kayonga a été nommé colonel ainsi que les Lieutenants-colonels Patrick Nyanvumba et Charles Nzaramba.
(Monitor 28/09/2000)

Les présidents rwandais et ougandais, Paul Kagame et Yoweri Museveni ont émis le souhait de voir se créer un "front commun" entre les différents mouvement rebelles de RDC à l'issue d'une rencontre qui s'est déroulée à l'hôtel Village Urugwiro. Les deux présidents ont également parlé de l'enquête en court sur les affrontements de Kisangani et évoqué la possibilité d'engager des "experts". Ils ontréaffirmé leur engagement quant à l'accord de paix de Lusaka tout en cherchant les moyens de renforcer la rébellion contre Kabila.
(East African 28/09/2000)

29

Le gouvernement des Pays-Bas a octroyé 1,3 million de dollars au fonds national pour les rescapés du génocide, à l'occasion d'une cérémonie se déroulant à l'Ecole de formation des enseignants de Nchumbi, aux abords de la capitale, Kigali. La station de radio rwandaise a révélé que ce don a été annoncé peu de temps après la création d'un centre d'information et de documentation par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) et d'un programme réservé aux survivants du génocide et aux témoins potentiels du Rwanda. Des milliers de suspects de génocide, détenus dans les prisons rwandaises, attendent leur jugement depuis quatre ans. Le gouvernement a l'intention d'introduire des tribunaux basés dans les communautés, les "gacaca". Des mouvements rwandais en exil ont décrit ces gacaca comme étant la "justice de la rue".
(IRIN 29/09/2000)

Le Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a prorogé le mandat de son représentant spécial dans la région des Grands Lacs, Berhanu Dinka, jusqu'à la fin de l'année prochaine. Dans une lettre adressée au Conseil de sécurité de l'ONU, il a indiqué que M. Dinka avait "sondé les vues des pays de la région sur le projet d'organisation d'une conférence internationale sur les Grands Lacs". Il avait également étudié les dimensions régionales du conflit en RDC et avait représenté le Secrétaire général dans le cadre du processus de paix pour le Burundi, indiquait cette lettre. M. Annan a fait savoir qu'il était très important que M. Dinka "reste engagé dans tous les efforts internationaux consentis pour aborder la grave situation politique et humanitaire au Burundi et ses dimensions régionales".
(IRIN 29/09/2000)

 


Octobre 2000

1
Le début de la Guerre de Libération d'octobre 1990 par Fred Rwigema a été commémorée dimanche 01/10/2000 pour son dixième anniversaire. Appelée "journée nationale des héros", cette commémoration a été l'objet de manifestations à Matimba (commune de Kagitumba, préfecture d'Umutara), localité qui fut le point de départ de l'offensive du Front Patriotique Rwandais (FPR) il y a 10 ans. A cette occasion, Paul Kagame, Président du Rwanda a prononcé un discours dans lequel, selon l'agence PANA, il a "exhorté les instances politico-militaires du pays à dresser sans délai la liste des combattants morts sur le champ de bataille, éligibles au statut de "héros nationaux", afin de mettre un terme à la controverse sur cette question". Paul Kagame a notamment déclaré que "les héros ne sont pas forcément ceux qui sont morts. Ceux qui ont eu la chance de sortir vivants de la guerre ont droit aux mêmes égards et doivent continuer à défendre les idéaux de démocratie, de liberté et d'égalité pour tous les rwandais pour lesquels leurs compagnons d'armes sont morts" et, toujours selon PANA, "il a toutefois salué au passage la mémoire de feu le général major Fred Rwigema, qui a trouvé la mort aux premières heures du soulèvement insurrectionnel".
(PANA 01/10/2000)

2
Trois écoles primaires de la préfecture de Gisenyi
, au nord-ouest du Rwanda sont restées fermées pour la rentrée des classes en raison de l'occupation de leurs locaux par quelque 600 familles, a rapporté l'Agence rwandaise d'information (ARI). Ces familles, d'anciens réfugiés retournés, auraient occupé "les maisons d'autres habitants" de la même préfecture, mais avaient été sommés de vider les lieux par les autorités. Après avoir libéré les habitations, ces familles ont occupé les écoles de Muhato, Gacuba II et Umubano "en signe de protestation". L'ouverture de ces écoles a été suspendue car "il n'y avait plus de salles de classes libres pour les élèves", a précisé l'ARI. Ces familles auraient fait part de leurs doléances auprès de la préfecture, à qui elles reprochaient de ne pas leur avoir fourni des habitations. Elles ont fait le serment de ne pas quitter les écoles "tant qu'une solution n'avait pas été trouvée pour leur réinstallation".
(IRIN 02/10/2000)

5
Trois personnalités inportantes du Front Patriotique Rwandais basées aux USA ont démissionné du FPR. Il s'agit de messieurs Jeff Nsainhengamana (président de la "section américaine" du FPR), d'Augustine Kamongi (vice-président) et d'Alexander Kimenge (membre). Les trois officiels avaient été élus à la tête de la "section américaine" du FPR en septembre 1999. Ils accusent la présidence du FPR à Kigali de "discrimination en faveur des Tutsi".
(The East African 05/10/2000)

6
Une fillette nouvelle-née Annette Akimana, serait née au Rwanda avec les mots "Allah Akbar" inscrits sur son dos. Sa mère, Vestine Nakabony, habitante de Nyamirambo et mère célibataire, a expliqué que son "bébé portait à sa naissance, des taches noirâtres vagues sur le dos. [...] Cela m'intriguait, juste pour la santé de l'enfant." et qu'une amie, arabisante, lui a révélé ce que ces taches signifaient en écriture arabe. Selon PANA, le Moufti Issa Gisesa, représentant légal des musulmans du Rwanda, il s'agit d'un miracle et que "c'est écrit en lettres d'or et le fait ne souffre d'aucune ambiguïté". Depuis, "une hystérie collective [...] embrase depuis jeudi, en particulier, la communauté musulmane du Rwanda" a signalé TV Rwanda. Quant à Mohamed Ismail, représentant au Rwanda de l'association "African Muslim Agency", il a promis "aide matérielle et assistance" à la mère et au bébé "miraculé". La mère, elle a, selon PANA "décidé de troquer sa foi chrétienne contre la foi musulmane, afin, a-t-elle indiqué, "d'obéir à la volonté divine" qui s'est manifestée à elle".
(PANA 06/10/2000)

Un troisième journal doit paraître en anglais le 16 octobre, a rapporté l'Agence rwandaise d'information (ARI). Le 'Rwanda Herald' est né d'un conflit au sein du 'Rwanda Independent Media Group' (RIMEG) qui détient le journal 'Rwanda Newsline' et son équivalent en kinyarwanda  'Umuseso', indiquait l'agence. Le RIMEG a suspendu l'équipe de direction de 'Rwanda Newsline' profondément divisée. Le rédacteur en chef, John Mugabi, aurait encaissé sur son compte personnel un don de l'Ambassade des Pays Bas. Le rédacteur en chef adjoint, Assuman Ibra Bisika, qui est à l'origine du 'Rwanda Herald', a expliqué que ce nouveau journal "mettrait fin au journalisme partisan". Le 'New Times', journal pro-gouvernemental, paraît également en anglais.
(IRIN 06/10/2000)


9

Le ministre rwandais du commerce, Alexandre Lyambajaje, a annoncé vendredi de nouveaux prix pour les carburants, a rapporté la radio nationale. Lors d'une déclaration à l'issue d'une réunion entre des responsables ministériels et les fournisseurs de carburant, le ministre a fait savoir que le litre d'essence passerait de 365 à 369 francs rwandais et que le litre de diesel augmenterait de 345 à 355 francs.
(IRIN 09/10/2000)

Un nouvel ambassadeur de France au Rwanda a présenté ses lettres de créance au ministre rwandais des Affaires étrangères, M. André Bumaya. Il s'agit de M. François Ponge qui qui était auparavant Consul Général au Liban. Il remplace M. Brochenin Seun-Claude, qui officiellement part à la retraite. M. Ponge a, quant à lui, "servi en Mauritanie"selon son curriculum vitae.
(PANA 09/10/2000)

10
Selon l'agence PANA, le comité d'organisation du premier Sommet National sur l'Unité et la Réconciliation au Rwanda, prévu du 18 au 20 octobre à Kigali, "met la dernière touche aux préparatifs d'accueil des 600 délégués attendus représentant diverses catégories socio-professionnelles du pays, de la diaspora ainsi que des invités étrangers [...] venant surtout du Kenya, de la Belgique, de Suisse, de suède, d'Angleterre, des Etats Unis et du Canada". Selon l'agence, "tous devraient apporter les réponses à la problématique de l'Unité au Rwanda. [...] La Suisse, le Canada, l'Union Européenne, les Etats Unis, l'Angleterre, l'Allemagne, la Belgique, l'Autriche, la Hollande et même le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugies (HCR), se sont pressés pour apporter leur soutien financier au Sommet, a t-on encore appris auprès du comité d'organisation". Thabo Mbeki et des membres de la commission sud africaine "vérité et réconciliation" ont été invités. Oswald Rutimburana, membre du comité d'organisation, a estimé que "L'Afrique du sud qui a longtemps souffert comme notre pays, de l'exclusion et la mauvaise gouvernance, peut par conséquent, nous ouvrir une piste durable de sortie de crise". L'ancien Premier ministre, Faustin Twagiranmungu, a également été invité et "des contacts ont également été pris avec le HCR pour que ceux qui ne voudront pas renoncer à leur statut de réfugié, ne soient pas inquiétés à l'issue de la conférence".Pour r d'autres rwandais en exil qui désirent contribuer aux débats, où qu'ils soient, Rutimburana a donné une adresse pour leur éventuel courrier électronique : E-mail: unity@rwanda.com nurcory.
(PANA 10/10/2000)

11
Charles Murigande
, secrétaire général du parti au pouvoir, le Front Patriotique Rwandais (FPR), a déclaré que si la transformation politique actuelle se maintenait, le Rwanda pourrait tenir des élections présidentielles vers 2003. Lors d'un entretien avec le journal pro-gouvernemental New Times, il s'est félicité des élections populaires récentes et des prochains scrutins au niveau des communes. "Ce que nous constatons aujourd'hui, c'est un processus graduel d'implication des masses dans la prise de décision à tous les niveaux" a-t-il commenté. Il a ajouté que le pays "luttait contre des forces puissantes qui avaient les moyens et le temps de saboter notre combat". Parallèlement, le ministre de l'administration locale, Désiré Nyandwi, a expliqué que le programme de décentralisation du gouvernement visait à améliorer la participation du peuple aux prises de décision. La radio nationale a précisé qu'il avait fait ces commentaires lors d'un colloque réunissant des diplomates et des agents des Nations unies sur le thème de la politique de décentralisation du gouvernement. Les élections populaires, lesquelles devaient être suivies d'autres scrutins, étaient une mise en application de ce "système démocratique de participation" a-t-il ajouté.
(IRIN 11/10/2000)

13
Un suspect de génocide demeurant en Grande-Bretagne a abandonné sa tentative d'opposition à son transfert au Tribunal pénal international pour le Rwanda (ICTR) sis à Arusha en Tanzanie, a annoncé la BBC. Tharcisse Muvunyi, ancien officier de l'armée, avait accepté de se rendre à Arusha en échange de garanties selon lesquelles il pourrait revenir à Londres s'il était acquitté, indiquait la station. Réfugié dans le sud de Londres depuis 1998, il avait été arrêté le 5 février cette année sous le coup d'un mandat d'arrêt délivré par le TPIR.
(IRIN 13/10/2000)

Un magazine français a annoncé qu'un juge français chargé d'enquêter sur l'accident d'avion au Rwanda en 1994 qui avait causé la mort du président, Juvenal Habyarimana, pourrait délivrer, dans les six prochains mois, un mandat d'arrêt international contre le président actuel, Paul Kagamé. "Le Vrai Papier Journal" a rappelé que le juge Jean-Louis Bruguière menait une enquête sur cet attentat depuis mars 1998, à la suite d'une plainte déposée par la veuve du co-pilote français de cet avion. Selon ce magazine, le juge disposait de "très nombreux éléments" impliquant M. Kagamé et le président ougandais, Yoweri Museveni. Ce magazine révèle également qu'à la veille de cet attentat, survenu le 6 avril 1994, deux responsables burundais avaient été appréhendés à la frontière franco-suisse "en possession de documents confidentiels concernant un projet d'attentat contre un avion en vol". L'ancien président burundais, Cyprien Ntaryamira, qui se trouvait à bord de cet avion, avait également été tué. (IRIN 13/10/2000)

18
L'Armée patriotique rwandaise (APR) a rapatrié quelque 210 réfugiés rwandais qui avaient été regroupés par l'Interahamwe et les ex-FAR, notamment à Gisha, Gito et Tongo, dans le Nord-Kivu, à l'est de la RDC, a rapporté la radio rwandaise ce week-end. Selon les propos d'un commandant de l'armée rwandaise, le lieutenant colonel Alexis Kagamé, l'objectif de l'armée était non seulement de combattre l'ennemi dans la région mais aussi de libérer les otages pour qu'ils puissent rentrer chez eux. Plus de 10 000 civils qui s'étaient retrouvés bloqués par l'Interahamwe et les ex-Forces armées rwandaises (ex-FAR) dans la forêt de Nyamuragira, à Masisi, dans le Nord-Kivu, ont tous été secourus par l'APR, d'après l'état-major. Selon les propos prêtés mardi au capitaine Frank Mutembe par la radio rwandaise, le processus de rapatriement avait réussi grâce à une "louable coopération"  entre l'APR et les habitants de Masisi. Le colonel Laurent Munyakazi aurait déclaré que, depuis le début de cette opération l'an dernier, plus de 44 000 Rwandais avaient été "libérés et rapatriés" au Rwanda. Bien que le HCR ne puisse pas contrôler le processus de rapatriement ni le nombre de personnes concernées, un responsable à Nairobi a indiqué que les réfugiés retournés récemment au Rwanda avaient confié aux responsables du HCR qu'ils avaient été en contact avec les soldats de l'APR, dans l'est de la RDC pour s'informer des conditions de sécurité au Rwanda. Quant au HCR, il avait rapatrié 11 268 réfugiés rwandais de la RDC au Rwanda entre janvier et septembre, indiquait ce responsable. L'agence pour les réfugiés a rapatrié quelque 31 982 réfugiés rwandais de la RDC en 1999. 
(IRIN 18/10/2000)

Des prévisions de précipitations saisonnières optimistes pour le Rwanda, publiées au mois d'août par le Drought Monitoring Centre (DMC - Centre de surveillance de la sécheresse) à Nairobi, ont été revues à la baisse, indiquant que les régions touchées par la sécheresse à Kigali Rural, Gitarama, Butare et Kibungo seront confrontées, jusqu'à la fin de l'année, à des problèmes supplémentaires dans le secteur de la production agricole, prévenait dimanche un rapport mensuel sur la sécurité alimentaire produit par 'Famine Early Warning System' (FEWS) d'USAID. Le DMC prévoyait maintenant que le Rwanda avait 35 pour cent de chance d'enregistrer des chutes de pluie au-dessous de la normale pour la période située entre octobre et décembre, lisait-on. Les prix des principales denrées alimentaires avaient augmenté de 13 pour cent en moyenne entre début septembre et début octobre, selon les données recueillies par le FEWS sur les prix du marché. Tandis qu'une augmentation de 13 pour cent du prix des haricots était normale à cette période de l'année, en raison de la demande accrue des fermiers - pour les semences - et des pensionnats, les hausses de prix de 25 pour cent pour les pommes de terre irlandaises et de 17 pour cent pour la farine de manioc laissaient suggérer que les réserves étaient moins importantes qu'on ne l'avait pensé, ajoutait le texte. Les importations non officielles de RDC aidaient à freiner les hausses de prix, notamment pour les bananes et les haricots, indiquait le rapport. Les prix des denrées périssables et volumineuses (pommes de terre douces, manioc et bananes vertes) avaient augmenté dans tout le pays mais surtout dans la région de Bugesera, la plus touchée par la persistance de la sécheresse, précisait le document.
(IRIN 18/10/2000)

19
La Chambre d'appel du Tribunal pénal international pour le Rwanda
(TPIR) a confirmé jeudi la peine d'emprisonnement à vie pour l'ancien premier ministre Jean Kambanda pour son rôle dans le génocide de 1994. M. Kambanda avait d'abord plaidé coupable de génocide et de crimes contre l'humanité et avait été condamné à l'emprisonnement à vie le 4 septembre 1998. Toutefois, l'accusé a appelé du jugement rendu et après avoir changé sa défense, il a demandé l'annulation de son plaidoyer de culpabilité et la tenue d'un nouveau procès, a déclaré jeudi  le TPIR. Le jugement prononcé en 1998 par le TPIR sis à Arusha, en Tanzanie, a été confirmé par les juges de la Cour d'appel de La Haye, aux Pays-Bas, a rapporté Agence France Presse (AFP). M. Kambanda, qui était premier ministre du gouvernement intérimaire en place lors du génocide de 1994, a été le premier ancien chef de gouvernement à être condamné pour crime de génocide, a indiqué l'AFP. Il était notamment inculpé d'incitation publique à la haine ethnique et au génocide. [Consulter le site internet du TPIR à l'adresse suivante: http://www.ictr.org/]
(IRIN 19/10/2000)

Une conférence nationale de trois jours sur l'unité et la réconciliation s'est ouverte mercredi dans la capitale Kigali en présence du président sud-africain Thabo Mbeki, a rapporté l'Agence rwandaise d'information (ARI). Dans son allocution d'ouverture, le président Paul Kagamé a déclaré que des progrès considérables avaient été faits pour surmonter les problèmes de sécurité, de justice et de pauvreté. Il a souligné que la conférence était conforme à l'accord de paix d'Arusha de 1993, qui prévoyait que la commission nationale pour l'unité et la réconciliation organise des réunions et des conférences à travers le pays afin que ses citoyens puissent "échanger des idées et trouver ensemble des solutions aux divers problèmes de leur pays". Il a également rappelé que le Rwanda avait été confronté à des conflits répétés, à des mauvais dirigeants, à la pauvreté et à un système judiciaire qui avait conduit à la culture de l'impunité. "Un minimum de sécurité a désormais été rétabli dans tout le pays, la plupart des réfugiés ont été rapatriés et réintégrés dans la société et les infrastructures de base fait l'objet d'une restauration considérable", a expliqué le président, dans des propos cités par l'ARI. Le président Mbeki a déclaré que les Sud-Africains se sentaient très proches du Rwanda. "Nous avons le sentiment que la douleur que vous avez éprouvée a été notre douleur" a-t-il souligné dans des propos cités par l'ARI. "Nous avons le sentiment que les progrès que vous faites et ceux que vous devrez faire pour surmonter le passé difficile sont des progrès qui nous seront aussi bénéfiques" a-t-il poursuivi. "Nous sommes donc venus vous présenter nos voeux de réussite dans l'importante entreprise dans laquelle vous êtes engagés pour parvenir à l'unité et à la réconciliation" a-t-il ajouté. La réunion se concentrera sur le rôle de la sécurité dans le processus de réconciliation, le rôle de l'histoire, de la gouvernance et des dirigeants dans la gestion du conflit, la promotion de la justice dans le processus de réconciliation et la relation entre la pauvreté, l'unité et la réconciliation.

(IRIN 19/10/2000)

Le ministère de la santé publique envisage d'adopter de nouvelles mesures sanitaires adaptées à la situation actuelle, pour remplacer les mesures mises en place en 1995 après le génocide, a fait savoir mercredi l'Agence rwandaise d'information (ARI). Le ministre de la santé Ezechias Rwabuhihi a indiqué dans des propos cités par l'ARI que la politique sanitaire actuellement en place avait été élaborée pour faire face aux conséquences de la guerre et du génocide et qu'elle était aujourd'hui dépassée, car elle répondait aux besoins de la "période d'urgence" de l'époque. M. Rwabuhihi a indiqué que la nouvelle politique aurait pour cible principale le contrôle du paludisme, du SIDA et des autres maladies dues à une mauvaise hygiène et à la malnutrition.
(IRIN 19/10/2000)

Washington s'est plaint au gouvernement rwandais de la violence dont seraient victimes les agents humanitaires travaillant dans l'est de la RDC, et le Rwanda a promis d'examiner la situation, a annoncé mercredi un responsable du département américain des affaires étrangères, Philip Reeker. M. Reeker a fait savoir que les Etats-Unis étaient "très préoccupés" par l'incident au cours duquel la faction rebelle du Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD), soutenu par le Rwanda, avait publiquement attaqué au moins 13 militants des droits de l'homme le 9 octobre dernier à Bukavu, à l'est de la RDC. L'organisation Human Rights Watch (HRW) a rapporté la semaine dernière que des soldats congolais et rwandais avaient fait sortir de force des militants d'une réunion, les avaient forcés à s'allonger et les avaient battus à coups de poings et de bâtons devant une foule nombreuse. Le rapporteur spécial de l'ONU sur la situation des droits de l'homme en RDC, Roberto Garreton, a condamné vendredi la détention de militants des droits de l'homme dans le Sud-Kivu. Il a également critiqué le mauvais traitement infligé aux détenus ainsi que les atteintes portées à leur liberté d'expression et de rassemblement. "Notre ambassade à Kigali a signalé ces incidents à de hauts responsables du gouvernement rwandais qui ont promis de mener l'enquête" a indiqué M. Reeker dans un communiqué de presse. La demande des Etats-Unis faisait écho à la requête du Haut commissaire de l'ONU pour les droits de l'homme, Mary Robinson, qui avait exigé la semaine dernière que les rebelles cessent immédiatement leur campagne d'intimidation sur les représentants d'ONG et de la société civile dans l'est du Congo, a-t-il ajouté. [Le communiqué complet est disponible à l'adresse suivante: http://secretary.state.gov/www/briefings/statements/2000/ps001018c.html]
(IRIN 19/10/2000)


23
Un total de 2.196 réfugiés sont retournés au Rwanda pendant le mois de septembre
, ce qui porte à près de 17.000 le total des réfugiés ayant spontanément pris le chemin du retour vers leur pays, indiquait la porte-parole du HCR, Delphine Marie. La majorité des retournés venaient des Kivu (Nord et Sud), à l'est de la RDC, les autres provenaient de la Tanzanie. Les réfugiés retournés chez eux - dont la plupart avaient fui le Rwanda en 1994 et 1996 -étaient enregistrés et recevaient une aide dans les centres de transit à l'intérieur du Rwanda, ajoutait Delphine Marie.
(IRIN 23/10/2000).

Deux suspects de génocide, liés aux médias de la haine au Rwanda, ont boycotté le début de leur procès, lundi, au Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), a rapporté l'agence d'information indépendante Hirondelle. Jean-Bosco Barayagwiza, ancien politique et membre fondateur de la station extrémiste, Radio Télévision Libre des Mille Collines (RTLM), a déclaré qu'il n'était "aucunement disposé à participer au procès" car il était convaincu que son procès ne serait pas juste, notait Hirondelle. Hassan Ngeze, ancien rédacteur du journal extrémiste "Kangura", a lui aussi refusé de comparaître devant le tribunal, bien qu'il fût à proximité, dans la salle d'attente. Son avocat a justifié son absence par le manque de traductions en anglais et en français, langues de travail du TPIR, du journal "Kangura" sur lequel le parquet fondait ses allégations. Seul Ferdinand Nahimana, ancien directeur de la RTLM a comparu devant le tribunal. La juge, Navanethem Pillay, qui présidait les débats, a indiqué que le tribunal "pourrait obliger les deux accusés à comparaître devant le tribunal" du fait de leur détention par le TPIR. Elle a demandé aux avocats de Barayagwiza et de Ngeze d'assurer à leurs clients que leur innocence était "acceptée par la chambre et que toute allégation à leur encontre nécessitait des preuves au-delà du doute raisonnable". "Nous oeuvrerons pour leur garantir un jugement juste", ajouta-t-elle.
(IRIN 23/10/2000).

Le gouvernement rwandais a exprimé ce week end le souhait de voir l'ancien premier ministre, Jean Kambanda, enfermé au Rwanda "où il a commis des crimes de génocide dont beaucoup pensent qu'ils n'ont jamais eu lieu". La radio rwandaise Le gouvernement a demandé à tous les pays "qui continuent d'abriter les responsables du génocide" de les extrader afin qu'ils passent en jugement, apprenait-on sur les ondes de la radio rwandaise. M. Kambanda a plaidé coupable de six chefs d'accusation de génocide et de crimes contre l'humanité. La semaine dernière, sa demande en appel en vue de réviser sa plaidoirie a été rejetée par le TPIR.
(IRIN 23/10/2000).


Le gouvernement rwandais a désigné un territoire pour 518 familles dans la commune de Rubavu à Gisenyi, "mais ceci constitue le maximum que la commune de Rubavu pourrait accueillir ", apprenait-on au bureau de l'ONU pour la coordination des affaires humanitaires (BCAH) citant des fonctionnaires gouvernementaux. Selon le député de Gisenyi, un territoire a également été identifié pour les 444 familles qui restent au sein de cinq autres communes à Gisenyi. Jusqu'à présent, les besoins à court terme exprimés par le gouvernement rwandais sont les vivres, les bâches en plastique, les kits pour la toiture, les semences et les outils agricoles pour la saison actuelle de plantation et un soutien logistique. Les besoins à moyen terme incluent la restauration des écoles, des structures sanitaires et des abris plus durables. Les agences humanitaires telles que le HCR et le PAM ont déclaré qu'elles seraient prêtes à apporter une aide "pourvu que soient distribuées des parcelles de terres définitives et que les familles puissent s'installer sur leur territoire final". Elles ont noté que la réponse devait s'inscrire dans un contexte de réinstallation "finale et durable" pour ces familles. L'UNICEF et la FAO ont aussi fait savoir qu'elles apporteraient leur aide en matière d'eau, de graines et d'outils a rapporté le BCAH. La question de la réinstallation des réfugiés est un problème à l'échelle nationale et touche plus de 420 000 familles dont 370 000 sont dans une situation semblable à celle de réfugiés. Plus de 60 000 d'entre elles occupent illégalement les maisons d'autrui, ajoutait le BCAH.

(IRIN 23/10/2000)
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24
Dans ses remarques préliminaires, Me Bernard Muna, procureur-adjoint du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) sis à Arusha en Tanzanie, a comparé le travail des journalistes des "médias de la haine" et des accusés de génocide, Jean-Bosco Barayagwiza, Hassan Ngeze et Ferdinand Nahimana - actuellement en jugement - à celui de Heinrich Himmler, chef des Services spéciaux dans l'Allemagne nazie. L'agence d'information indépendante Hirondelle a rapporté que Bernard Muna a déclaré qu'ils avaient "agi de concert", et qu'ils devaient être considérés comme des "extrémistes hutus". Le fait qu'ils n'avaient pas réellement touché du sang de leurs mains n'avait aucune importance pour le parquet. John Floyd, l'avocat de Hassan Ngeze, a fait valoir la "liberté de la presse" dans sa plaidoirie. Bernard Muna avait initialement indiqué aux trois juges qui présidaient les débats que leur décision définirait les limites de la liberté d'expression. Jean-Bosco Barayagwiza, ancien conseiller politique et ancien membre de la station extrémiste, Radio Télévision Libre des Mille Collines (RTLM), et Hassan Ngeze, ex-rédacteur en chef du journal extrémiste Kangura continuent de ne pas se présenter à leur procès. La défense a indiqué que la décision de Barayagwiza de ne pas participer à son procès était "permanente et irrévocable", informait Hirondelle. Toutefois, le procès se poursuivra. Kingsley Moghalu, porte-parole du TPIR, a confié à IRIN que "le tribunal ne sera pas pris en otage par de quelconques intérêts, y compris par les accusés."

(IRIN 24/10/2000)
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Le président rwandais, Paul Kagamé a déclaré à un juge français enquêtant sur l'accident d'avion survenu qui avait coûté la vie en 1994 au président rwandais d'alors, Juvénal Habyarimana et à son homologue burundais, Cyprien Ntaryamira, de "chercher [les responsables] en France". Dans un entretien accordé à l'AFP, M. Kagamé a rejeté les allégations selon lesquelles il était à l'origine de cet attentat. Le juge, Jean-Louis Bruguière, a demandé l'obtention d'un mandat d'arrêt international à l'encontre du président Kagamé, déclarant qu'il dispose d'une quantité d'informations suffisantes sur la participation présumée du président rwandais. "S'il dispose de quelques informations, il serait utile qu'il en fasse part au Tribunal international" aux dires de M. Kagamé. "Ces individus assis dans leur fauteuil et déclarant qu'ils vont arrêter telle et telle personne devraient commencer par leur propre pays". Le chef de l'Etat rwandais a ajouté qu'il était "impossible" pour lui d'être accusé. "Mais s'ils font cela, nous nous battrons" a-t-il averti. Un journal helvétique Dimanche.ch a informé que Me Bruguière avait obtenu l'autorisation de poursuivre son enquête sur cette affaire en Suisse.

(IRIN 24/10/2000)
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26
En vue de renforcer la capacité du personnel chargé de maintenir la sécurité au Rwanda, le gouvernement entend augmenter le nombre d'officiers de la police nationale, a rapporté mercredi l'Agence rwandaise d'information (ARI). Aux dires du porte-parole de la police, Tony Kuramba, les candidats potentiels doivent être d'origine rwandaise, faire preuve d'un code de bonne conduite, être en bonne santé et avoir entre 18 et 25 ans. "Cet âge est très important compte-tenu de l'énergie requise pour remplir cette fonction et des longues périodes de service exigées" a-t-il expliqué. Il a signalé que l'on ferait des exceptions pour ceux qui bénéficiaient d'une compétence particulière, notamment dans les domaines de la technologie ou de la médecine. La police a joué un rôle important dans le contrôle de la sécurité au Rwanda et a récemment contenu une vague de vols à main armée en collaboration avec d'autres services de sécurité.

(IRIN 26/10/2000)
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27
La Cour d'appel de la préfecture de Ruhengeri
, au nord du Rwanda, a acquitté deux prêtres, a rapporté la radio rwandaise. Les deux ecclésiastiques, Jean-Francois Emmanuel Kayiranga et Edouard Nuriye, avaient été accusés d'avoir joué un rôle important dans la destruction d'une église à Nyangi, en préfecture de Kibuye, et dans le massacre de plus de 2 000 personnes qui s'étaient réfugiées à l'intérieur de l'église en avril 1994. Le Père Nuriye était également accusé de complicité dans le meurtre de 60 personnes qui s'étaient réfugiées dans un petit séminaire à Nyundo où il était recteur. Le tribunal de première instance de Kibuye les avait reconnus coupables et les avait condamnés à mort le 17 avril 1998. Toutefois, la chambre spécialisée de la Cour d'appel de Ruhengeri les a acquittés, basant sa décision sur le fait que le jugement prononcé par le tribunal de première instance de Kibuye ne reposait pas sur des "preuves suffisantes".
(IRIN 27/10/2000).

30
Carla del Ponte, procureur du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), a déclaré, lors d'une conférence de presse à Kigali, que les victimes du génocide rwandais de 1994 devraient être représentées au tribunal, a rapporté Radio Rwanda samedi. Mme del Ponte a indiqué que la question de la représentation des victimes était soumise aux statuts du TPIR. Mme Carla del Ponte a précisé qu'afin de pouvoir réviser ces statuts, "il était nécessaire de soulever la question avec le Conseil de sécurité [de l'ONU]". Le procureur du TPIR a déclaré qu'elle demanderait au Conseil de sécurité de décider qu'un article à cet effet soit inclus dans ces statuts.
(IRIN 30/10/2000).


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