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Dernières nouvelles : 26/04/2001
La
Commission de l'ONU sur les droits de l'homme adopte une résolution
sur le Rwanda recommandant une assistance continue par la
communauté internationale pour le développement du pays.
Cliquez ici.
2
Les drapeaux en berne, le Rwanda a
commencé dimanche à commémorer le génocide de 1994, au cours
duquel 500 000 (chiffres IRIN) Tutsis et Hutus modérés ont été massacrés,
ont rapporté les organes d'information. Pendant toute cette semaine de
commémorations, les lieux de divertissement seront fermés et la radio
publique diffusera des morceaux de musique solennelle, a informé la
'British Broadcasting Corporation' (BBC). D'après l'agence 'Associated
Press' (AP), les autorités ont organisé, dans tout le pays, des conférences
pour débattre de la façon dont les Rwandais peuvent se souvenir de la
situation qui a conduit au génocide et travailler ensemble à la
reconstruction de leur pays. Le coup d'envoi du génocide a été donné
par le crash de l'avion, le 6 avril 1994, à bord duquel se trouvaient
l'ancien président du Rwanda Juvénal Habyarimana et son homologue
burundais, Cyprien Ntaryamira. Les deux hommes ont été tués dans cet
accident. Les actes de génocide ont pris fin trois mois plus tard, le 4
juillet, avec la prise de la capitale Kigali par les rebelles du Front
patriotique rwandais (FPR), dirigé par le président actuel, Paul Kagamé
et la formation d'un gouvernement comprenant à la fois des hommes
politiques hutus et tutsis. "Le thème des commémorations cette
année est de se souvenir afin de reconstruire le Rwanda," a déclaré
le ministre rwandais de la culture François Ngarambe à l'agence AP.
(IRIN 02/04/01)
Alors que le Rwanda commémore le génocide
de 1994, on apprend que des enfants orphelins récemment adoptés ont
été victimes "d'exploitation, de discrimination, de torture et
d'actes de tourmente" par leur famille d'adoption, a rapporté
l'agence Rwanda News Agency (RNA), expliquant qu'une série d'interviews
et de séminaires effectués dans les préfectures de Kigali ville, Kigali
rurale, Butare, Ruhengeri, Kibuye et Umutara par différents départements
du gouvernement et des ONG ont permis "d'attester de ce fait".
(IRIN 02/04/01)
L'ancien président du parlement,
Joseph Kabuye Sebarenzi, qui a fui le Rwanda l'an dernier, vient de
former, avec des compatriotes en exil, un nouveau parti. Ce parti, l'Alliance
rwandaise pour la renaissance de la nation (ARENA), a été constitué
"face à l'échec du gouvernement du FPR [Front patriotique
rwandais] à promouvoir la réconciliation et à résoudre les problèmes
de pauvreté, de violence, de corruption, d'exclusion et de violation des
droits de l'homme qui sont une caractéristique du régime du FPR",
a déclaré ARENA dans un communiqué de presse. "L'objectif d'ARENA
est de construire un Etat reposant sur des valeurs d'intégrité, de
justice et d'égalité." ARENA préconise l'existence d'un chef
d'Etat - un président ou un monarque selon les résultats d'un référendum
- qui ne s'occuperait pas de la gestion quotidienne des affaires du
gouvernement, selon le communiqué. "Une commission de vérité,
de justice et de réconciliation sera mise en place pour enquêter sur le
génocide tutsi et les crimes commis par le FPR," ajoute le
texte. Dans une interview accordée à la BBC, M. Sebarenzi, figure
influente parmi les survivants du génocide, a déclaré que son parti
travaillera avec des partisans résidant au Rwanda "dans le but de
mettre en place un meilleur gouvernement". M. Sebarenzi a gagné
les Etats-Unis en mars l'an dernier, après une première étape en
Ouganda. Accusé de pratiquer une gestion incompétente et d'animer des
conflits politiques internes, il avait été contraint à renoncer à ses
fonctions de président du parlement le 7 janvier 2000.
(IRIN 02/04/01)
3
C'est au Rwanda que se déroulera le
sommet des épouses de dirigeants des pays de l'Afrique subsaharienne
cette année du 10 au 12 mai, a annoncé lundi l'agence de presse
rwandaise (RNA). Selon un consultant du bureau des épouses de
dirigeants cités par RNA, figureront parmi les thèmes abordés lors de
ce sommet, la prévention du VIH/sida chez les jeunes, la prévention de
la transmission du virus de la mère à l'enfant et les enfants dans les
situations de conflit armé. "Ce sommet permettra aux 'premières
dames' africaines, dirigeantes et mères d'Afrique, d'apporter leur unique
expérience de leadership dans la lutte cruciale contre la pandémie du
VIH/sida," selon un communiqué de presse émanant du bureau des
épouses de dirigeants. C'est l'Afrique subsaharienne qui est la plus
frappée par le fléau du VIH/sida. "Ce sommet organisé au Rwanda
est l'occasion pour l'Afrique subsaharienne et le Rwanda notamment,
d'accueillir les épouses de dirigeants et leurs experts dans les domaines
de l'enfant et de la prévention du VIH/sida, leur permettant de discuter
de ces graves problèmes qui frappent notre continent," indiquait
le communiqué. Les participants au sommet discuteront et analyseront
l'impact de l'épidémie du VIH/sida sur les enfants, les femmes et la
famille et proposeront des approches pratiques pour le continent à
appliquer "avant la fin de cette décennie". Les
protagonistes débattront de la crise de la violation des droits des
enfants et des femmes dans les situations de conflit armé sur le
continent et formeront un engagement à prendre des actions concrètes
pour la protection des femmes et des enfants dans les situations de
conflit armé. Ils débattront des stratégies que les épouses de
dirigeants mettront en place au niveau de leur pays pour appliquer les
actions et les engagements proposés.
(IRIN 03/04/01)
Un rapport produit par le Fonds monétaire
international a relevé que le Produit intérieur brut du Rwanda (PIB) a
baissé l'année dernière tandis que le taux de l'inflation a légèrement
augmenté. Le rapport, daté du 27 mars 2001, note que le Produit intérieur
brut du Rwanda s'est situé autour de 5,2 pour cent en 2000 contre 5,9
pour cent en 1999. Parmi les causes invoquées, figurent la sécheresse
qui a frappé certaines parties du pays, la hausse internationale des prix
du pétrole et les coûts de transport ainsi que le ralentissement de
l'activité économique dans la sous-région. Le taux d'inflation du
Rwanda est passé de 2,4 pour cent en 1999 à 2,8 pour cent en septembre
2000, notamment en raison de la hausse des prix du carburant, lisait-on.
Le déficit du compte courant extérieur s'est accru, passant de 15,3 pour
cent du PIB en 1999 à 16,8 pour cent du PIB en 2000, reflétant la baisse
des revenus d'exportation du café, la hausse des produits d'importation
(carburant et denrées alimentaires), l'augmentation des coûts de
transports internationaux et l'assouplissement de la politique monétaire.
D'après le rapport, les dépenses de l'Etat doivent augmenter. Elles représenteront
20,5 pour cent du PIB en 2001 contre 19,6 pour cent du PIB en 2000, reflétant
l'augmentation des dépenses de lutte contre la pauvreté (4,9 pour cent
du PIB contre 4,1 pour cent en 2000) et l'augmentation des dépenses
d'investissements (7,6 pour cent du PIB contre 7 pour cent en 2000). Les dépenses
militaires diminueront : 3,2 pour cent du PIB en 2001 contre 3,8 pour cent
en 2000. Malgré une amélioration anticipée du compte courant, "une
importante aide financière de l'extérieur sera nécessaire pendant un
certain nombre d'années afin de garantir la durabilité de la dette".
(IRIN 03/04/01)
4
Le Secrétaire général de l'ONU,
Kofi Annan, a demandé au président ougandais, Yoweri Museveni et à son
homologue rwandais Paul Kagame de continuer à retirer leurs troupes de la
RDC, conformément aux dispositions de l'accord de paix de Lusaka.
Dans un communiqué publié mardi à Nairobi, a l'issue d'entretiens
téléphoniques avec les deux dirigeants africains, le Secrétaire
général de l'ONU les a assurés de l'attachement de l'ONU à procéder
au "déploiement rapide des observateurs militaires". MM.
Kagame et Museveni ont réaffirmé leur détermination à poursuivre de
manière effective le processus de paix pour la RDC "tant que le
gouvernement de Joseph Kabila honorait ses engagements". "Les
deux hommes se sont également engagés à apporter leur coopération
mutuelle en vue de restaurer la paix et la stabilité dans toute la
région des Grands lacs. Ils ont affirmé que tout différend bilatéral
serait résolu de manière pacifique par le biais de négociations,"
indiquait le texte.
(IRIN 04/04/01)
Le Tribunal pénal international pour
le Rwanda (TPIR), sis à Arusha, s'est félicité d'un récent rapport de
l'ONU sur les arrangements de partage des honoraires entre les suspects de
génocide et leurs avocats. Le porte-parole du TPIR, Kingsley Moghalu,
a déclaré, mardi, à l'agence d'information Hirondelle que ce rapport
qui soulève des questions que le TPIR s'employait déjà à résoudre
pourrait contribuer à l'adoption de réformes. "Notre principal
problème, je pense, est cette affaire de cadeaux [de la part des conseils
de défense aux détenus], la question concernant les qualifications des
enquêteurs de défense, et la possibilité que les équipes de la
défense soient utilisées pour enfreindre les règles du Centre de
détention des Nations Unies," a indiqué M. Moghalu. "C'est
un grave problème pour nous, je dois l'admettre." M. Moghalu
avait déclaré à des journalistes, suite à la publication du rapport,
que le TPIR avait licensié, entre juillet 1997 et mars cette année, 21
membres de ses équipes de défense qui avaient enfreint les règles de
l'ONU. "Bien sûr, nombre de ces licenciements ont eu lieu avant
la parution du rapport du Bureau des services de contrôle interne des
Nations Unies (BSCI) sur le partage des honoraires," a-t-il
déclaré à Hirondelle. "Mais je pense que les mesures que
nous avons prises montrent notre préoccupation à l'égard de ces
problèmes." Hirondelle rappelle que le rapport de l'ONU contient
des éléments suggérant des arrangements de partage des honoraires au
TPIR et au Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie et conclut
que de nouvelles enquêtes s'imposent auprès des deux tribunaux.
(IRIN 04/04/01)
5
Le Programme
alimentaire mondial (PAM) a averti qu'il n'avait pas de réserves
alimentaires suffisantes pour subvenir aux besoins quotidiens élémentaires
des populations vulnérables. Parmi ces populations, figurent les réfugiés,
les retournés et les personnes mal nourries dans les centres de nutrition
complémentaire. Dans un récent rapport, le PAM a indiqué, qu'à la fin
du mois de mars, les réserves ne pouvaient couvrir qu'un peu plus de 17
pour cent des besoins, laissant un manque de 12 764 tonnes de vivres.
"L'absence de denrées telles que les légumes secs et vivres mélangés
dans le panier alimentaire aura un impact immédiat sur la ration de protéines
et de micro-nutriments absorbée par les groupes vulnérables ciblés,"
a prévenu le rapport. "Les ressources sont actuellement si limitées
qu'on ne peut distribuer que 50 pour cent des rations aux victimes de la
perte des récoltes, dans le sud-est du Rwanda." Le PAM au Rwanda
a été contraint d'utiliser des réserves de vivres allouées à d'autres
projets afin de répondre aux besoins des personnes touchées par la sécheresse,
dans la région du sud-est ayant obtenu des mauvaises récoltes pendant
trois années consécutives, expliquait le rapport. "Ceci a nécessité
la suspension des programmes "Vivres-contre-travail" et une réduction
des autres projets essentiels pour relancer la reprise de l'économie
agricole dans le pays." Ce rapport indique que l'insuffisance de
promesses de dons de la part des bailleurs de fonds et la disparition
probable du soutien que le PAM apporte aux foyers dans le besoin "peut
conduire à une atrophie, ou tout au moins, à une annulation des progrès
accomplis dans le processus de restauration lancé pour rétablir les
sources de revenus agricoles".
(IRIN 05/04/01)
Le suspect de génocide,
Hassan Ngeze, a déclaré qu'il était prêt à financer les services de
ses propres avocats, ont rapporté mercredi les organes d'information.
La décision annule le statut de "détenu indigent" de
Ngeze, accordé à tous les détenus du Centre de détention de l'ONU, sis
à Arusha en Tanzanie. D'après une lettre de Ngeze adressée à la présidente
du Tribunal international pour le Rwanda (ICTR), la juge Navanethem Pillay,
Ngeze a indiqué qu'il avait pris cette décision en réponse au refus du
Tribunal de lui accorder le retrait de ses défenseurs, a rapporté le
service Internews basé à Arusha. "Suite au refus du tribunal
concernant ma requête demandant le retrait de mes avocats et compte-tenu
des risques que je cours si je continue à être défendu par des conseils
qui me traitent comme si j'étais fou et ne peuvent pas communiquer avec
moi, j'ai demandé à mon ami d'intervenir et de m'apporter un soutien
financier, afin de m'aider à faire face à la situation," selon
les propos de Ngeze cités par l'agence indépendante d'information
Hirondelle. Il a déclaré qu'il "renonce sollennellement"
à son statut de détenu indigent. "J'ai choisi d'être assisté
devant votre Tribunal par les avocats Me André Gagnier du barreau du Québec
et Me Ngata Kamau du barreau kenyan," a-t-il indiqué.
Les deux avocats avaient déjà dans le passé représenté Ngeze, mais il
avait demandé leur retrait, a informé Hirondelle. Ngeze était rédacteur
en chef de la revue hutue extrémiste 'Kangura'. Il est coaccusé, avec
Ferdinand Nahimana, ancien directeur de Radio-Télévision Libre des Mille
Collines (RTLM), et Jean-Bosco Barayagwiza, membre du comité d'initiative
de la RTLM et ancienne figure politique. Les trois hommes ont fait partie
des "médias de la haine" qui incitaient les Hutus à
tuer les Tutsis pendant le génocide de 1994 au Rwanda.
(IRIN 05/04/01)
9
Le président
rwandais, Paul Kagame, a accusé la communauté internationale de se
montrer "injuste et impitoyable" envers son pays.
Dans un discours prononcé samedi à l'occasion des commémorations du
septième anniversaire du génocide de 1994, diffusé sur les ondes de la
radio rwandaise, le chef de l'Etat a rappelé que les massacres - au cours
desquels 800 000 Tutsis et Hutus modérés ont été tués - se sont
produits "sous les yeux de la communauté internationale".
Aujourd'hui, a-t-il dit, la communauté internationale accuse le Rwanda
d'être en RDC pour piller ses richesses et non pour des raisons liées à
la sécurité. "Nous sommes allés au Congo pour protéger la
sécurité du Rwanda," a-t-il affirmé. "Nous sommes
allés là bas pour garantir que ce que vous voyez maintenant [souvenirs
du génocide] ne se reproduira plus. Je dis cela parce que le monde est
injuste et impitoyable...Ils [la communauté internationale] pensent que
nous sommes au Congo pour piller ses richesses minérales et pour
massacrer la population." M. Kagame a accusé la
communauté internationale "d'être détachée". "Ça
ne les dérangerait pas du tout que le Rwanda attende sans intervenir, que
des forces ennemies viennent trancher la gorge de ses citoyens. Ensuite,
ils viendraient apporter du riz, du sucre et des vivres pour nourrir les
blessés et les survivants," selon les dires du président
rwandais.
(IRIN 09/04/01)
A l'occasion des
commémorations du génocide, les restes de milliers de victimes du
génocide ont été inhumés samedi à Rukumberi, en préfecture de
Kibungo, où le président Kagame a prononcé son discours, a
informé la radio nationale. Des manifestations de solidarité se sont
déroulées au stade Amahoro à Kigali. Le génocide a également été
commémoré dans la capitale belge, Bruxelles, où près de 300 personnes
ont participé, dans le centre de la ville, à une retraite aux flambeaux,
ont indiqué à IRIN des sources sur place. François Kayitakire, le
nouveau président de l'association des survivants du génocide, IBUKA, a
prononcé un discours à l'intention des participants. Le coup d'envoi du
génocide avait été donné par le crash de l'avion, le 6 avril 1994, à
bord duquel se trouvaient le président Juvénal Habyarimana et son
homologue burundais, Cyprien Ntaryamira.
(IRIN 09/04/01)
10
Le président Paul
Kagame s'est entretenu lundi avec le procureur des Tribunaux pénaux
internationaux pour le Rwanda et pour l'ex-Yougoslavie, Carla del Ponte,
en visite actuellement au Rwanda. D'après un communiqué du
porte-parole présidentiel Nicholas Shalita, les discussions ont porté
sur la façon d'améliorer la coopération entre le TPIR et le Rwanda,
ainsi que sur les préoccupations du gouvernement concernant le
fonctionnement du Tribunal. Mme del Ponte, s'exprimant sur les ondes de la
radio nationale, a fait part de sa satisfaction devant la promesse du président
de poursuivre sa coopération avec le TPIR. "Je suis très
satisfaite de cette situation positive," a-t-elle déclaré.
D'après l'agence de presse Reuters, le gouvernement rwandais a accepté
de livrer au Tribunal tous les officiers militaires soupçonnés d'avoir
commis des crimes contre l'humanité pendant et après l'accession au
pouvoir, en 1994, du Front patriotique rwandais (FPR).
(IRIN 10/04/01)
Le CICR a déclaré
avoir renforcé son soutien en faveur des détenus de la prison Rilima
dans le district Bugesera où la détérioration des conditions d'hygiène
a causé la mort, ces derniers mois, de dizaines de prisonniers. Dans
un rapport, le CICR indique qu'il y a quelque 7 400 prisonniers à Rilima
mais les rudes conditions de détention et le manque de nourriture
aggravent les effets du paludisme (endémique dans la région), du typhus
(diagnostic à confirmer) et de diarrhée. En réponse à cette situation
désastreuse, le CICR a pris des mesures visant à augmenter la quantité
d'eau disponible à la prison en réparant une pompe à eau et en
installant des réservoirs de stockage. Il prévoit des traitements pour
les détenus les plus gravement atteints par la maladie. "Le CICR
n'a pas les moyens de remplacer les autorités rwandaises, et ne le
souhaite pas non plus," indique le rapport. Les autorités ont été
informées de la "gravité de la situation dans cette prison",
lisait-on dans ce document.
(IRIN 10/04/01)
11
Le président
rwandais, Paul Kagame, a déclaré que la prochaine constitution du pays,
actuellement en cours de préparation, sera très large et tiendra compte
des "particularités de notre situation". Dans une
interview accordée récemment à un groupe de journalistes tanzaniens,
dont le contenu a été transmis à IRIN par le porte-parole présidentiel,
Nicholas Shalita, M. Kagame souligne que le processus de démocratisation
est en cours comme en ont attesté les deux phases des élections locales.
Le président a déclaré qu'avant la troisième phase - élections législatives
et présidentielles - la constitution sera rédigée. Cette étape
marquera la fin de la période de transition prévue fin 2003. "Parallèlement
à nos efforts de démocratisation, nous nous employons à décentraliser
le pouvoir au profit des gouvernements locaux récemment démocratisés,"
a poursuivi Kagame. Le chef de l'Etat a déclaré que le vote pour les
partis a été exclu pour empêcher l'apparition d'un "système
politique encourageant la division". "Permettre à
l'heure actuelle [aux individus] de se prononcer pour les idées de leur
parti alors que nous n'avons pas encore fixé les règles du jeu,
porterait préjudice à la sécurité que nous avons réussi à établir,
au prix de nombreux efforts, dans notre pays," selon les dires du
président. Interrogé sur les relations du Rwanda avec le Tribunal pénal
international de l'ONU pour le Rwanda (TPIR), sis à Arusha, M. Kagame a répondu:
"Nous ne serons pas des spectateurs et nous veillerons toujours à
ce que le TPIR fasse son travail convenablement". "Nous
avons tous les droits d'être impliqués et de participer à ce processus,
quels que soient les termes autorisés par la loi," a affirmé M.
Kagame. Il a également appelé à une "politicisation moins
importante" du processus d'Arusha. A propos de l'intégration des
membres des ex-Forces rwandaises armées (ex-FAR) au sein de l'armée, le
chef de l'Etat a déclaré qu'il s'agissait "d'en évaluer les
risques". "Or, nous avons découvert qu'il y a plus de
risques à les laisser en dehors de l'armée qu'en son sein,"
a-t-il répondu. "Enrôlés dans l'armée, ils doivent répondre
à l'institution qu'ils servent...Mais si l'un d'eux se trouve au Congo,
il ne répond à aucune institution et oblige l'ensemble de l'institution
à partir à sa recherche au Congo." Paul Kagame a rappelé que
les forces armées ont intégré plus de 15 000 soldats issus de
l'ancienne armée. Il a rejeté la rumeur selon laquelle les citoyens
rwandais fuient le pays, précisant que les personnes qui s'enfuient
appartiennent à une catégorie très spécifique de la population. "Ils
ne sont pas nombreux et ce sont des hommes politiques," a-t-il
affirmé. "Ces gens là estiment qu'ils n'ont pas leur place dans
le contexte politique actuel, selon leur propre perception ou compréhension
de la situation." "Si vous voulez devenir président,
vous devez d'abord résider au Rwanda," a-t-il poursuivi.
(IRIN 11/04/01)
Le gouvernement
rwandais a publié un mandat d'arrêt international à l'encontre de
l'ancien premier ministre, Pierre-Célestin Rwigema, qui a trouvé refuge
aux États-Unis l'an dernier. Dans une interview accordée au service
kinyarwanda de la BBC, le procureur public du Rwanda, Gérald Gahima a déclaré
que M. Rwigema est accusé d'avoir participé au génocide de 1994. "Le
dossier de Rwigema n'est pas nouveau," a ajouté Gahima. "Les
premières charges portées contre lui remontent à 1996. Il avait alors
été accusé d'avoir participé au génocide de 1994 quand il résidait
à Kigali." D'après M. Gahima, M. Rwigema était membre d'un
comité local de sécurité qui était chargé de "préparer les
massacres". Le procureur a ajouté que Rwigema figure dans "la
première catégorie de suspects de génocide", qui regroupe les
personnes accusées d'avoir organisé le génocide. Il a indiqué qu'on
n'avait pas pu arrêter Rwigema tout de suite car les enquêtes n'étaient
alors pas terminées. Rwigema a été premier ministre de 1995 à février
2000. Il a démissionné après avoir été accusé de malversations
financières puis s'est enfui du pays. Il dément toute participation dans
le génocide.
(IRIN 11/04/01)
12
Le Parquet général
du Rwanda a publié mercredi une nouvelle liste des suspects de
"première catégorie" accusés de génocide et de crimes contre
l'humanité perpétrés dans le pays entre avril et juillet 1994, a
rapporté la radio nationale. L'annonce a été faite lors d'une conférence
de presse organisée conjointement par le procureur public Gerald Gahima
et l'avocat général au Parquet, Emmanuel Rukangira. Cette liste, la
troisième à avoir été établie, porte les noms de l'ancien premier
ministre Pierre-Célestin Rwigema et de l'ancien évêque de Gikongoro,
Augustin Misago. "Nous venons de publier la troisième liste des
suspects de première catégorie accusés de génocide et de crimes contre
l'humanité. La liste précédente comportait 2 133 personnes", a
expliqué Emmanuel Rukangira. "Aujourd'hui sur cette liste
figurent 2 898 noms."
(IRIN 12/04/01)
L'ancien premier
ministre rwandais Pierre-Célestin Rwigema a déclaré mercredi que le
gouvernement rwandais voulait à tout prix ternir sa réputation en le désignant
comme "suspect de première catégorie" dans le génocide
de 1994. Dans un entretien accordé au service kinyarwanda de la
BBC, M. Rwigema a affirmé qu'il poursuivrait le gouvernement rwandais en
justice. "Je serai le premier à leur intenter un procès, je suis
sur le point de les poursuivre en justice, j'ai déjà préparé mon
dossier," a-t-il expliqué. "C'est un mensonge, un pur
mensonge inventé par le gouvernement de [Président Paul] Kagame car le
procureur public Gahima fait un mélange impossible d'événements,"
a rapporté mercredi Radio France internationale (RFI) dans une interview
séparée. "J'étais membre d'une faction opposée au génocide
des Tutsis, la faction modérée au sein du Mouvement démocratique républicain
(MDR), dirigé à l'époque par Faustin Twagiramumgu. Par conséquent,
comme on peut le voir, c'est réellement impossible," a ajouté
M. Rwigema. "Les membres de cette faction ont été eux-mêmes
persécutés par les miliciens Interahamwe et par le gouvernement alors au
pouvoir. Toute forme de collaboration dans ce cas n'aurait pas pu passer
inaperçue pendant cinq ou six ans aux yeux du général Kagame. En outre,
avec un service de renseignements généraux aussi bien équipé que le
leur, les autorités auraient dû découvrir il y a longtemps ce qu'elles
appellent aujourd'hui à tort ma participation au génocide,"
a-t-il indiqué.
(IRIN 12/04/01)
13
Un juge canadien a
demandé l'annulation d'un ordre de déportation lancé à l'encontre d'un
homme politique rwandais accusé d'avoir encouragé le génocide de 1994, a
rapporté vendredi la BBC. Il a déclaré qu'il n'y avait pas suffisamment
de preuves pour impliquer le suspect, Léon Mugesera, ancien
conseiller du gouvernement hutu de l'époque. Le juge Mark Hadon a
demandé au département de l'immigration de réexaminer cette affaire. M.
Mugesera est accusé d'avoir prononcé un discours en 1992 - deux ans
avant le génocide - ceci a été largement interprété comme un appel
adressé aux Hutus pour tuer les Tutsis, mais ses avocats allèguent qu'il
s'agit de propos incendiaires. L'ordre de déportation contre
Mugesera a été prononcé en 1996 lorsque les autorités canadiennes ont
annoncé avoir découvert que le suspect avait menti à propos de ses
papiers d'immigration.
(IRIN 13/04/01)
Un citoyen rwandais
travaillant pour la mission de l'ONU au Kosovo a été arrêté. Il est
soupçonné d'avoir participé au génocide de 1994, ont rapporté les
organes d'information. Les officiers d'Interpol ont appréhendé cet
homme au nom des autorités rwandaises. Emmanuel Rukangira, avocat
principal du procureur général au Rwanda, a déclaré que le suspect
travaillait pour le Programme de développement de l'ONU à Kigali en 1994
et qu'il est "accusé de complicité à commettre le génocide
pour avoir dénoncé des collègues".
(IRIN 13/04/01)
L'organisation de défense
des droits de l'homme, basée à New York, Human Rights Watch (HRW), voit
dans le procès de quatre suspects du génocide rwandais, prévu la
semaine prochaine en Belgique, "un développement important de la
justice internationale". "C'est la première fois
qu'un jury composé de gens ordinaires jugera des gens ordinaires, issus
d'un autre pays, qui sont accusés de ces crimes odieux," a déclaré
Alison des Forges, conseiller de la division Afrique de HRW, qui
sera elle-même témoin expert au procès. "Les jurés devront
surmonter la barrière des différences culturelles pour comprendre un
environnement loin de tout ce qu'ils ont jamais connu," a-t-elle
commenté dans un communiqué publié jeudi. Parmi les quatre accusés,
figurent deux sours religieuses, Consolata Mukangango et Julienne
Mukabutera, l'ancien directeur d'une fabrique d'allumettes, Alphonse
Higaniro et un ancien professeur d'université, Vincent Ntezimana.
Bien que les charges portées contre ces quatre personnes concernent leur
participation au génocide, les suspects seront jugés à Bruxelles pour
avoir violé les conventions de Genève et le code pénal belge car le génocide,
en 1994, n'était pas puni par le droit belge. Le procès qui s'ouvrira
mardi, doit durer six semaines. "Pendant des décennies, nous
avons tous décrié les crimes contre l'humanité," a déclaré
Mme des Forges. "Ce procès en Belgique offre l'espoir de
transformer notre angoisse en quelque chose de plus effectif. C'est un
moyen de punir et peut-être d'empêcher la répétition de telles
horreurs."
(IRIN 13/04/01)
L'Italie rendra
vraisemblablement 41 enfants rwandais se trouvant au cour d'une bataille
entre Rome et Kigali sur les principes d'adoption internationale, a
rapporté vendredi la BBC. L'adjoint au ministre italien des affaires étrangères,
Rino Serri, a indiqué à la BBC que ces cas d'adoption devraient
être examinés afin que soit évaluée leur légitimité. Ces 41 enfants
rwandais, ainsi qu'une centaine d'autres, ont été envoyés en Italie en
1994 afin de les sauver du génocide. Beaucoup d'enfants sont revenus au
Rwanda à la fin de la guerre civile mais ceux-ci sont restés en Italie
et ont été adoptés par des familles locales. Le gouvernement rwandais
et les familles des enfants déclarent que ces enfants ont été "kidnappés"
et exigent leur rapatriement.
(IRIN 13/04/01)
16
Quatre acteurs présumés
du génocide rwandais comparaissent à partir de mardi devant la Cour
d'Assises de Bruxelles (Belgique). Les prévenus sont Vincent
Ntezimana (39 ans), ancien professeur à l'université de Butare, Alphonse
Higaniro (52), ancien directeur de la Société rwandaise des
allumettes, Consolata Mukangango (42) et Julienne
Mukabutera (36), alias les soeurs Gertrude et Maria Kisito,
du couvent bénédictin de Sovu, tous originaires de Butare, et établis
en Belgique depuis le génocide. Les "quatre de Butare",
comme on les surnomme, sont accusés d'avoir "volontairement, avec
intention de donner la mort et avec préméditation", commis un
ou plusieurs homicides sur des personnes citées nommément, ainsi que
"d'avoir commis des homicides sur un nombre indéterminé de
personnes dont l'identité n'a pu être déterminée à ce jour"
dans la région de Butare. Tous comparaissent librement, y compris les
deux inculpés masculins qui ont purgé plus d'un an en détention préventive
en Belgique. Ce procès, qui devrait durer six semaines, est qualifié
d'historique. C'est en effet la première fois que des accusés du génocide
rwandais seront jugés en cour d'assises, qui laisse à un jury populaire
de 12 personnes la responsabilité de se prononcer sur la culpabilité.
C'est la première fois également que des personnes seront jugées en
Belgique en application d'une loi de 1993, qui donne compétence aux
tribunaux belges pour juger des crimes de guerre et des violations des
droits de la personne commis sur un sol étranger par des acteurs étrangers,
y compris lors de conflits armés non internationaux. "Par sa
conception très extensive de la 'compétence universelle', la Belgique
s'est portée à la pointe du combat contre l'impunité des dictateurs et
des bourreaux", note le magazine belge Le Vif-l'Express. D'autres
Rwandais qui avaient été arrêtés en Belgique ont entre-temps été
transférés au TPIR à Arusha, notamment l'ancien chef de la gendarmerie
Augustin Ndindiliyimana. Quelque 170 témoins seront cités à la barre.
Parmi eux, plusieurs dizaines ont acceptés de venir du Rwanda. Ils ont été
localisés par diverses commissions rogatoires belges sur la base de
listes présentées par les parties civiles et les avocats de la défense.
Ils seront transportés en trois vagues successives, et seront logés et
nourris à l'Ecole royale militaire à Bruxelles aux frais de l'Etat
belge.
(IRIN 16/04/01)
Le président
rwandais Paul Kagame s'est entretenu dimanche à Kigali avec son homologue
burundais, Pierre Buyoya, à propos du processus de paix au Burundi et de
la situation générale dans la région des Grands Lacs, d'après un
communiqué émanant du porte-parole présidentiel rwandais, Nicholas
Shalita. M. Kagame a déclaré que ces discussions avaient pour
objectif de relancer le processus de paix au Burundi. "Nous avons
échangé des idées sur divers problèmes liés à la paix au Burundi,
dans l'intention de faire avancer le processus," a-t-il indiqué
à des journalistes à l'issue de la visite d'un jour de M. Buyoya. "Nous
avons également examiné les progrès réalisés dans la mise en
application de l'accord de Lusaka pour la RDC, qui affectent aussi nos
deux pays." La visite de M. Buyoya s'est déroulée au moment de
l'escalade des tensions au Burundi, alors qu'il est question d'une vaste
offensive rebelle contre la capitale Bujumbura.
(IRIN 16/04/01)
18
Le procès d'un
ancien ministre rwandais s'est ouvert mardi au Tribunal pénal
international pour le Rwanda (TPIR), sis à Arusha (Tanzanie). D'après
un communiqué de presse émanant du Tribunal, l'ancien ministre de
l'enseignement supérieur sous le gouvernement intérimaire d'avril à
juillet 1994, Jean de Dieu Kamuhanda, a comparu devant les juges
Laity Kama, Mehmet Guney et William Sekule. Il est accusé de génocide et
de conspiration pour commettre le génocide et de crimes contre l'humanité.
Kamuhanda a été arrêté le 26 novembre 1999 à Bourges (France) et
transféré au TPIR le 7 mars 2000, a rappelé le communiqué de presse.
(IRIN 18/04/01)
23
Les premiers témoins
à charge rwandais sont arrivés en fin de semaine à Bruxelles (Belgique)
pour le procès des quatre Rwandais accusés de participation dans le génocide
de 1994, a rapporté l'agence Associated Press (AP). Les 12 témoins,
arrivant d'un vol régulier en provenance de Kigali (Rwanda) ont été
escortés par des forces de police jusqu'à l'Ecole militaire de Bruxelles
où ils séjourneront pendant la durée du procès qui s'est ouvert mardi
dernier. Plus de 60 témoins du Rwanda doivent témoigner au procès de
deux religieuses catholiques - les soeurs Maria Kizito et Gertrude,
d'un professeur d'université Vincent Ntezimana, et d'un homme
d'affaires Alphonse Higaniro, accusés d'avoir participé au génocide
de 1994.
(IRIN 18/04/01)
24
Le gouvernement
français a démenti lundi avoir influencé un rapport de l'ONU accusant
l'Ouganda, le Rwanda et les rebelles opérant en RDC de piller les
ressources du pays, a rapporté l'AFP. Le ministre de la Coopération
française, Charles Josselin, a qualifié les accusations de la rébellion
basée à Goma, le Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD-Goma),
de "totalement aberrantes". La France est accusée
d'avoir dicté les conclusions du rapport qui accuse les rebelles et leurs
alliés de piller les richesses minérales et ainsi d'alimenter la guerre
dans le pays. Il a déclaré à des journalistes à Paris que le Rwanda
essayait de détourner les critiques sur son rôle en RDC. "Les
Rwandais acceptent mal les conclusions du rapport qui les incriminent.
Nous connaissons les liens étroits entre le Rwanda et les rebelles du RCD,"
a-t-il souligné. Le RCD avait déclaré en fin de semaine que les
conclusions du rapport "semblaient clairement avoir été dictées
par un groupe de personnes nommé par le secrétaire général de l'ONU...
et dont l'auteur intellectuel était la France. La responsabilité morale
de la France dans le génocide rwandais de 1994 lui a fait perdre tout bon
sens vis-à-vis du Rwanda".
(IRIN 24/04/01)
Le Rwanda a expulsé
le 20 avril dernier un diplomate burundais, Dieudonné Habarugira, qui
occupait le poste de premier secrétaire de l'ambassade de son pays à
Kigali depuis 1997. Le ministre rwandais des affaires étrangères, André
Bumaya, a déclaré mardi à IRIN que le diplomate avait été sommé
de quitter le pays sous les 24 heures pour "avoir été mêlé à
des activités incompatibles avec son statut de diplomate". Des
organes d'informations ont rapporté que le 20 avril, il avait été déclaré
persona non grata et qu'il avait 24 heures pour quitter le pays. L'Agence
rwandaise d'information (ARI) a cité les propos de responsables rwandais,
affirmant que M. Habarugira avait émis un visa d'entrée burundais en
faveur d'"une personne considérée comme négativiste"
à la fin du mois de mars de cette année. "Nous avons rendu
service en tant qu'ambassade. Nous avons demandé des explications aux
autorités rwandaises qui ont expulsé notre diplomate," a déclaré
lundi l'ambassadeur burundais à Kigali, Antoine Baza, selon des
propos cités par ARI. L'expulsion survient à peine une semaine après la
rencontre entre le président burundais Pierre Buyoya et son homologue
rwandais Paul Kagame pour discuter des problèmes de sécurité dans la région.
(IRIN 24/04/01)
Le gouvernement
rwandais a engagé des poursuites contre deux partis politiques ayant été
impliqués dans le génocide rwandais en 1994, a annoncé mardi la radio
nationale. Dans le dossier déposé par le ministère des affaires
sociales et du gouvernement local, le Mouvement républicain national
pour la démocratie (MRND) et la Coalition pour la défense de la république
(CDR) sont accusés de violer l'accord de paix d'Arusha signé en 1993 et
la constitution de 1991 qui a introduit le multipartisme au Rwanda. Le
ministère accuse les deux partis d'avoir "organisé et participé"
au génocide de 1994 qui a causé la mort de "plus d'un million de
personnes". "Ceci est en violation de l'accord de paix d'Arusha
et de la constitution de 1991," a souligné la radio nationale.
Le MRND était dirigé par le défunt président rwandais Juvénal
Habyarimana, tandis que le CDR était un parti extrémiste radical et
jeune qui soutenait le régime de M. Habyarimana. Le procès se déroule
en l'absence des partis concernés. S'ils sont jugés coupables, les deux
partis risquent d'être légalement interdits, a fait savoir le communiqué
de radio. Ils sont actuellement illégaux dans le cadre de la déclaration
du 17 juillet 1994 du Front patriotique rwandais (FPR), qui constitue la
loi fondamentale du Rwanda. Le ministre rwandais des affaires étrangères,
André Bumaya, a expliqué que le processus pour faire annuler légalement
les deux partis était en cours depuis plusieurs mois. "Les partis
ont été suspendus de facto," a-t-il déclaré mardi à IRIN.
"Ce que nous faisons maintenant, c'est conclure légalement le
processus. Il s'agit d'une formalité juridique," a-t-il ajouté.
Parallèlement, le procès a été ajourné au 4 septembre prochain.
(IRIN 24/04/01)
Un projet destiné
à soutenir le secteur de l'éducation et le programme de création
d'emplois durables dans les districts de Mugambazi et Giti au Rwanda a
obtenu des résultats satisfaisants, ont déclaré les participants à une
réunion tripartite sur le projet. Lors d'une réunion à laquelle ont
participé la semaine dernière des représentants des ministères, des
ONG, les autorités locales des provinces de Byumba et Kigali
Rural, et des responsables du PNUD, il a été constaté que le projet
avait permis de réhabiliter neuf écoles et de venir en aide aux fermiers
locaux par le biais d'activités créatrices d'emplois et génératrices
de revenus, a souligné le PNUD dans son rapport hebdomadaire. Au total,
433 emplois durables ont été créés dans 33 associations venant en aide
à 2.598 personnes, ont appris les participants à la réunion. La réunion
a recommandé que le projet soit copié dans d'autres districts puisqu'il
avait réussi à mettre en place un soutien complet pour le secteur éducatif
et pour le programme de création d'emplois durables dans les deux
districts.
(IRIN 24/04/01)
26
La Commission de
l'ONU sur les droits de l'homme a adopté une résolution sur le Rwanda
recommandant une assistance continue par la communauté internationale
pour le développement du pays. Ceci permettrait de garantir la
reprise et la stabilité à long terme du Rwanda, stipule la résolution.
Elle a décidé de mettre fin au mandat du Représentant spécial de l'ONU
pour les droits de l'homme au Rwanda qui était chargé d'examiner la
situation des droits de l'homme au Rwanda. D'après un rapport de l'ONU,
un représentant du Canada a déclaré que le Rwanda a fait de "grands
pas en avant" ces dernières années, et le Guatemala estime
qu'il n'est plus nécessaire de se pencher sur la question du Rwanda.
"Le cas du Rwanda est un bon exemple pour démontrer que des
mesures en vue de promouvoir les droits de l'homme peuvent être appliquées
rapidement," a ajouté le représentant du Mexique. Cependant, la
Belgique espère que le mandat du Représentant spécial sera prorogé
d'autant que son dernier rapport exprimait des préoccupations quant à la
surpopulation en milieu carcéral.
(IRIN 26/04/01)
Le ministre
rwandais de la justice, Jean de Dieu Mucyo, s'est félicité du procès
des suspects de genocide en cours à Bruxelles en Belgique mais se demande
si le jury a été bien informé de ce qui s'est passé lors du génocide
rwandais de 1994. Quatre suspects de génocide rwandais, dont deux
religieuses, sont actuellement jugés à la Cour d'Assises de Bruxelles.
D'après l'Agence rwandaise d'information (ARI), M. Mucyo a déclaré que
le procès constituait un "pas en avant", mais qu'il
fallait attendre la fin du procès avant d'exprimer une opinion finale. Il
s'est également demandé si la protection des citoyens rwandais venus témoigner
sera suffisamment appropriée pendant la durée de leur séjour en
Belgique. Il espère, a-t-il dit, que d'autres procès de ce genre auront
lieu en Belgique et dans d'autres pays hébergeant des suspects de génocide.
(IRIN 26/04/01)