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Actualités : archives 2001 


Voici une sélection non exhaustive des moments forts de l'actualité rwandaise en 2001.


Mars - Avril

 

Mars 2001

1

Le nouveau greffier du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), sis à Arusha, le Sénégalais Adama Dieng, a été assermenté ce jeudi, a rapporté l'agence Hirondelle. Il a prêté serment devant la présidente du TPIR, le juge sud-africain Navanethem Pillay. Le greffier est investi de pouvoirs importants, d'après Hirondelle. Selon les Règles de procédure du TPIR, le greffier "assiste les juges et le procureur dans l'exercice de leurs fonctions et, sous l'autorité du président, il est responsable de l'administration du Tribunal. Il est également chargé de la communication du Tribunal". M. Dieng, accompagné de son prédécesseur, le Nigérian Agwu Okali, a effectué, en début de semaine, une visite dans la capitale rwandaise Kigali, au cours de laquelle il a rencontré les autorités rwandaises dont le président Paul Kagame. Il a qualifié son voyage de "visite de courtoisie".  
(IRIN 01/03/01)

Un jour après leur retrait de Pweto, une ville au sud-est Katanga et de la République Démocratique du Congo (RDC), qui était tombée entre leurs mains il y a plus de deux mois suite à des combats violents avec les forces armées congolaises et leurs alliés, les troupes rwandaises ont encore rebroussé chemin. Elles ont fait plus de 50kms à pied, atteignant la ville de Kapulo, 50kms plus au nord, vers Pepa, a-t-on constaté sur place. Elles ont commencé mardi à quitter leurs positions à 00h locale tel que précédemment annoncé par le gouvernement rwandais, effectuant ainsi le plus grand retrait de troupes jamais effectué par des belligérants du conflit congolais où interviennent les armées de plus de six pays. 
(PANA 01/03/01)

5

Plus de quatre millions d'électeurs devraient se rendre aux urnes, mardi et mercredi, pour les premières élections communales (de district) tenues depuis plus de 35 ans, estiment les autorités rwandaises. Ces élections auront lieu dans toutes les communes, au total 154, pour élire des conseils chargés de gérer le développement et les services au niveau local, a affirmé le porte-parole présidentiel rwandais, Nicholas Shalita, dans un communiqué de presse publié lundi. Depuis les années 60, les bourgmestres des communes, ou les maires ont été désignés directement par le président rwandais. Les élections de cette semaine s'inscrivent dans le cadre d'un effort entrepris pour "donner au peuple plus de pouvoir dans les gouvernements locaux,"  a-t-il dit. Les élections communales constituent un élément clé du programme de démocratisation et de décentralisation du gouvernement, a indiqué M. Shalita. Ce processus se poursuivra avec les élections présidentielles et parlementaires prévues dans trois ans, lorsqu'une nouvelle constitution aura été mise en place et ratifiée par la population au cours d'un référendum, a-t-il ajouté. 
(IRIN 05/03/01)

6

Le ministère rwandais de la santé, en collaboration avec l'Université américaine Johns Hopkins, a organisé, la semaine dernière, un atelier d'une semaine pour les jeunes citoyens, en vue de mettre en place un programme radio destiné à sensibiliser la jeune génération aux dangers du VIH/sida, a rapporté mardi l'agence de presse rwandaise (RNA). Parmi les jeunes participants, figuraient des membres d'associations de jeunesse, des employés d'ONG ou des travailleurs du secteur public. "Cet atelier fait partie de la vaste campagne lancée contre le VIH/sida et nous nous employons à mettre en place un programme radio capable d'avoir une influence considérable sur le comportement des jeunes," a déclaré le directeur du programme national sur le sida, Innocent Ntaganira, cité par RNA. La conseillère régionale en communication de l'Université Johns, Emily Obwaka, a déclaré que le programme radio ciblerait une population spécifique, précisant que la radio représente le meilleur moyen de communication pour atteindre la jeune génération et l'encourager à adopter un comportement plus responsable.
(IRIN 06/03/01)

7

Le président rwandais, Paul Kagame, s'est félicité, mardi, de l'excellente participation aux élections communales du pays qu'il considère comme "un pas important vers le processus de démocratisation." Dans tout le pays, mardi, des centaines de milliers de personnes se sont rendues aux urnes en dépit des fortes pluies, selon un communiqué de presse émanant du porte-parole présidentiel, Nicholas Shalita. M. Kagame est satisfait de l'enthousiasme manifesté lors de ces élections pour lesquelles s'étaient inscrits 98 pour cent de l'électorat, d'après la commission électorale nationale. "Nous faisons de bons progrès avec le processus de démocratisation.  Nous avançons à un rythme qui tient compte de tous les facteurs liés à notre situation passée et actuelle," a indiqué M. Kagame. "Nous progressons lentement mais sûrement, d'une façon qui permet l'application totale du processus démocratique," a-t-il ajouté. Parmi les plus grands défis que doit relever le Rwanda, M. Kagame a cité la pauvreté, les maladies et le bien-être général des citoyens. "Le respect des droits de l'homme et de la démocratie dans un Etat où règne la pauvreté équivaut à bâtir sur du sable," a-t-il ajouté. 
(IRIN 07/03/01)


Les trois hommes accusés du meurtre de l'ancien ministre rwandais de l'intérieur Seth Sendashonga, devront répondre des faits allégués par le parquet, a déclaré mardi, le juge Msagha Mbogholi dans un tribunal de Nairobi. Il a indiqué que leur procès se poursuivrait avec une audience, prévue le 22 mars, au cours de laquelle la défense pourra présenter des témoins, a rapporté mercredi l'agence RNA (Rwanda News Agency). Les trois accusés, David Akiki Kiwanuka, Charles Muhanji et Christopher Lubanga Mulondo, ont été arrêtés peu après que Sendashonga et son chauffeur, John Bosco Nkurubukeye, furent abattus, le 16 mai 1998, dans une banlieue de Nairobi. Dans le système kenyan, la défense ne peut pas appeler de témoins dans une affaire de meurtre à moins que le tribunal juge que la défense doit présenter son cas et répondre des faits allégués par le parquet. Le conseil de la défense, John Mureithi Waiganjo, s'attendant à ce que Muhanji et Mulondo soient acquittés, s'est déclaré "choqué" par la décision du tribunal, a rapporté RNA.
(IRIN 07/03/01)

9

Douze personnes sont mortes dans un accident de la circulation survenu vendredi après-midi sur l'axe routier Ruhengeri-Gisenyi dans le nord-ouest du Rwanda, a rapporté le même jour la radio rwandaise. Un minibus en provenance de Gisenyi (localité proche de la frontière avec la RD Congo) et transportant des passagers se rendant à Kigali, est entré en collision avec un camion qui roulait en sens inverse. Douze des passagers, y compris le chauffeur sont morts sur le champ, a rapporté la radio. Le taxi et le camion roulaient à très grande vitesse quand ils se sont heurtés. Le camion a traîné le taxi sous sa carrosserie sur une distance de plus de 50 mètres, le transformant en épave déchiquetée. Les morts et les blessés ont été transportés à l'hôpital de Ruhengeri en attendant que leurs proches viennent à leur recherche, a annoncé radio Rwanda. Les accidents de la circulation ont, ces derniers, considérablement diminué au Rwanda à cause du contrôle sévère de la police.
(PANA 09/03/01)

Une militante rwandaise de la paix, Veneranda Nzambazamariya, morte dans l'accident d'un appareil de la Kenya Airways survenu l'année dernière en Côte d'Ivoire, a été honorée jeudi, avec d'autres femmes et organisations féminines. Veneranda Nzambazamariya a reçu à titre posthume, un prix de la paix décerné par le Fonds des Nations Unies pour les Femmes (UNIFEM). Au cours d'une cérémonie organisée au siège des Nations Unies pour célébrer la Journée Internationale de la Femme, l'UNIFEM a décerné le "Prix de la Paix du Millénaire pour les Femmes" nouvellement institué à Mme Nzambazamariya, à deux soeurs pakistanaises et à une ressortissante du Kosovo. Pour mériter cette distinction, Mme Nzambazamariya, âgée de 43 ans au moment de sa disparition, avait beaucoup contribué à la mobilisation des rwandaises pour la promotion de la paix et du développement. Immédiatement après le génocide rwandais de 1994, Mme Nzambazamariya a réuni quelques autres femmes pour inviter les rwandaises à dépasser les problèmes ethniques et à s'atteler à la reconstruction du pays et de leurs vies. Elle était une des membres fondatrices de deux organisations féminines rwandaises, par le biais desquelles elle ralliait les femmes derrière la Campagne Action pour la Paix lancée par les rwandaises pour contribuer à la restauration de la paix. A travers Mme Nzambazamariya, une des organisations qu'elle avait contribué à fonder, Pro-femmes, a remporté le Prix Mandanjeet Singh pour la Tolérance et la Non-Violence en 1997. Judith Kanakuze la Directrice de Réseau des Femmes, une des organisations fondées par Mme Nzambazamariya, était présente à New York pour recevoir le prix au nom de cette dernière. 
(PANA 09/03/01)

L'ONG, Human Rights Watch (HRW), basée aux Etats-Unis, a déclaré, vendredi, que des centaines de milliers de Rwandais ont voté pour les élections locales qui ont eu lieu dans tout le pays lundi et mardi, mais "le choix des candidats était dans l'ensemble très limité". Environ 45 pour cent des communes n'avaient qu'un seul candidat, a indiqué HRW, citant des chiffres émanant du gouvernement rwandais. Plus de 90 pour cent d'électeurs s'étaient inscrits et la participation aux urnes a été très importante. En revanche, certains électeurs ont déclaré qu'ils avaient voté car ils avaient peur de recevoir une amende ou d'être sanctionné s'ils ne se rendaient pas aux urnes, a indiqué HRW. "Cette élection a été faussée depuis le début. Il s'agit de problèmes plus graves que les quelques irrégularités qui ont été observées le jour des élections," a dénoncé le directeur de HRW pour l'Afrique, Peter Takirambudde. Selon des propos tenus, mardi par le président rwandais, Paul Kagame, ces élections communales représentent "un pas important vers le processus de démocratisation". Il a, par ailleurs, ajouté que le gouvernement avançait à un rythme qui tenait compte de tous les facteurs liés à la situation passée et actuelle du Rwanda. [Le rapport intégral de HRW est disponible sur : http://www.hrw.org]
(IRIN 09/03/01)

Le représentant spécial du gouvernement rwandais auprès du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), sis à Arusha, ville du nord de la Tanzanie, a démenti, cette semaine, les allégations d'un avocat de la défense selon lesquelles le Rwanda tentait de les intimider à propos de leurs interrogatoires des témoins à charge. Martin Ngoga a déclaré, lors d'une conférence de presse que le Rwanda était et resterait coopératif avec le conseil de la défense. En revanche, il s'est déclaré légitimement préoccupé par le sort des témoins, qui sont, selon lui, de plus en plus soumis à de mauvais traitements, a rapporté jeudi Rwanda News Agency (RNA).  
(IRIN 09/03/01)

12

Le gouvernement rwandais a condamné l'Ouganda pour l'avoir fait figurer sur la liste de "nations hostiles" envoyée, la semaine dernière, au président du parlement par le ministre ougandais responsable de la sécurité. Dans un communiqué publié dimanche, le Rwanda a fait savoir qu'il souhaitait "établir de manière tout à fait claire" qu'il n'était "absolument pas opposé à l'Ouganda". "Quant à la question de savoir pourquoi le gouvernement ougandais a choisi ce moment particulier pour qualifier le Rwanda de nation hostile, seules les autorités de Kampala peuvent y répondre," indiquait le communiqué officiel. Il est regrettable que l'Ouganda "s'abritant derrière les événements de Kisangani [survenus l'an dernier au nord-est de la RDC], classe le Rwanda parmi ses ennemis", indiquait le texte. "Le gouvernement ougandais prétend que les événements de Kisangani n'ont jamais été 'totalement expliqués" et c'est en se basant sur cet argument qu'il classe le Rwanda au rang des nations hostiles."  
(IRIN 12/03/01)

13

Le président de la commission électorale du Rwanda a répondu aux critiques de l'ONG Human Rights Watch (HRW) concernant les élections locales qui se sont déroulées la semaine dernière au Rwanda, déclarant que ses allégations sont "si générales qu'elles vous laissent sans voix", et qu'une "telle généralisation n'a pas lieu sans raison". Protais Musoni a reconnu que certains secteurs n'avaient qu'un seul candidat mais que cela serait une mesure "d'intimidation que de forcer les candidats à se présenter", a rapporté dimanche l'agence de presse rwandaise (RNA). Les statistiques de la commission révèlent que les candidats uniques représentent 20 pour cent du nombre total de sièges, indiquait le rapport. Human Rights Watch a qualifié le scrutin rwandais "d'élections sans concurrence", déclarant que de nombreux électeurs "n'ont quasiment pas eu de choix pour ces élections". Une forte pression a été exercée sur eux pour les obliger à voter et environ 45 pour cent des districts communaux n'avaient qu'un seul candidat. [Le rapport intégral est affiché sur: http://www.hrw.org/] L'ONG a également déploré que les représentants locaux ne soient pas élus directement mais par des comités électifs à partir desquels seraient choisis les représentants officiels. M. Musoni a indiqué que le système indirect visait à entretenir certaines valeurs, telles que l'unité et la réconciliation. Compte-tenu de la situation post-génocide, des élections directes auraient entraîné une compétition sournoise probablement accompagnée de violences, selon ses propos rapportés par RNA. Plus de 90 pour cent de personnes s'étaient inscrites sur les listes électorales et leur participation avait été très élevée. Le président rwandais Paul Kagamé a décrit, la semaine dernière, les élections communales comme étant un "pas important dans le processus de démocratisation", ajoutant que le gouvernement avançait à un rythme qui prenait en compte la situation passée et présente du Rwanda.
(IRIN 13/03/01)

Le Représentant spécial de l'ONU pour les droits de l'homme au Rwanda, Michel Moussali, a qualifié les élections de la semaine dernière au niveau des communes de pas important dans le processus démocratique du pays. Il a déclaré, lors d'une conférence de presse, samedi à Kigali, qu'il était très impressionné par l'énorme participation électorale. D'après des journalistes présents lors de cette réunion avec la presse, M. Moussali a indiqué qu'en "dépit de certains problèmes techniques", ces élections ont été réussies.  "Les citoyens ont pu s'exprimer politiquement et commencent à profiter du processus de démocratisation et de décentralisation," a-t-il ajouté. M.  Moussali est au Rwanda pour tenir des pourparlers avec des représentants du gouvernement, dont le président Paul Kagame, et des organisations des droits de l'homme afin d'achever son rapport sur la situation dans le pays.
(IRIN 13/03/01)

14

Le procès de l'ancien maire rwandais, M. Juvenal Kajelijeli s'est ouvert mardi au Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) d'Arusha, en Tanzanie, a rapporté l'ONU. M. Kajelijeli, ancien maire de la commune de Mukingo, dans la préfecture de Ruhengeri, est inculpé de génocide, d'incitation directe et publique à commettre un génocide, et de crimes contre l'humanité, notamment viols et exterminations. Le principal avocat plaignant, M. Ken Fleming a déclaré devant le tribunal que durant le procès, il produirait des preuves montrant que l'accusé avait organisé les massacres de Tutsis dans sa commune dix heures à peine après que l'avion de l'ancien président, Juvenal Habyarimana soit abattu le 6 avril 1994. M. Fleming a affirmé que la chute de l'avion a servi de "signal de départ de l'un des événements les plus barbares de l'histoire de l'humanité". "S'il existe un droit à la dignité humaine, son inverse est la reddition de comptes", a souligné M. Fleming.
(IRIN 14/03/01)

15

Le président Paul Kagame a nommé un nouveau ministre de l'intérieur pour remplacer M. Theobalde Rwakagakwaya, a rapporté la radio rwandaise jeudi. Le nouveau ministre est M. Jean de Dieu Ntiruhungwa, anciennement ministre des travaux publics, des transports et des télécommunications. D'autre part, à l'issue des élections municipales au Rwanda, M. Theoneste Mutsindashyaka est devenu le maire de Kigali, a fait savoir l'agence de presse rwandaise (RNA). M. Mutsindashyaka, qui occupait les fonctions de secrétaire général au ministère des travaux publics, a obtenu 90 pour cent des suffrages. Il a eu 593 voix, et son rival du Mouvement démocratique républicain, M. Christian Marara a obtenu 56 voix, a rapporté RNA.
(IRIN 15/03/01)


19

Le président Paul Kagame est rentré dimanche à Kigali à l'issue d'une visite de trois jours en Afrique du Sud axée sur la "consolidation" des relations bilatérales. D'après un communiqué de presse du porte-parole de la présidence, M. Nicholas Shalita, M. Kagame a eu d'intenses discussions avec son homologue sud-africain, M. Thabo Mbeki autour de questions relatives à la région des Grands Lacs et au retrait du Rwanda de la RDC. L'Envoyé spécial de Kagame, M. Patrick Mazimhaka a qualifié d'excellentes les relations avec l'Afrique du Sud, ajoutant que des réunions auront bientôt lieu à un niveau ministériel pour dégager les domaines de coopération. M. Kagame avait également effectué une brève visite en Zambie pour des entretiens avec le président Frederick Chiluba au cours desquels ils ont réitéré leur engagement en faveur de l'accord de paix de Lusaka pour la RDC. Des frictions s'étaient produites entre les deux pays après le refus du Rwanda d'assister au sommet de février à Lusaka, accusant les autorités zambiennes de « parti pris » en refusant de livrer des membres d'Interahamwe et des ex-membres des FAR qui s'étaient enfuis au Rwanda depuis la RDC. "Nous attendons la pleine mise en oeuvre du processus de paix de Lusaka, du processus de retrait, le démantèlement et le désarmement des milices Interahamwe", aurait dit M. Kagame en Zambie.
(IRIN 19/03/01)

Le ministre rwandais des affaires étrangères, M. André Bumaya a indiqué au cours d'une conférence de presse à Kigali que lundi, quelque 200 soldats rwandais seront totalement retirés de la RDC et retournés par avion dans leur pays. Un autre contingent de 1 000 soldats se retirera "bientôt", a-t-il fait savoir. Le Rwanda et ses alliés du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD) avaient commencé jeudi à se retirer de leurs positions sur la ligne de front à Pweto, dans le sud-est de la RDC, conformément à la dernière résolution du Conseil de sécurité de l'ONU dans ce sens. M. Bumaya a précisé qu'ils reculeraient de 200 km, a rapporté la radio rwandaise.
(IRIN 19/03/01)
 
L'Assemblée générale de l'ONU a décidé vendredi l'inclusion d'un point supplémentaire à l'ordre du jour de sa 55eme session [en cours] relatif à l'élection de juges du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR). Cette décision de l'Assemblée fait suite à une note du Secrétaire général de l'ONU, M. Kofi Annan demandant que l'élection de juges supplémentaires soit incluse dans la 55e session et qu'elle soit directement traitée en plénière, selon un communiqué de l'ONU. La décision fait également suite à une résolution du Conseil de sécurité, le 30 novembre 2000, qui permettait que deux nouveaux juges soient élus [par l'Assemblée générale, saisie d'une liste restreinte qui lui sera fournie] le plus tôt possible en vue de l'élargissement des chambres d'appel du TPIR.
(IRIN 19/03/01)

21

Le premier contingent des troupes rwandaises retiré de la République démocratique du Congo (RDC) était de retour au Rwanda mardi, ont rapporté les médias. Environ 200 soldats ont été transportés par avion après s'être retirés de leurs positions sur la ligne de front de Pweto, dans le sud-est, vers la ville de Manono. Se félicitant de leur retour, le président Paul Kagame a souligné que le processus de retrait avait commencé "dans le contexte de la nouvelle bonne volonté en vue de la mise en oeuvre de l'accord de Lusaka". Il s'exprimait depuis l'aéroport de Kanombe, à Kigali, à son retour d'une visite de deux jours en Erythrée. "L'implication du retrait de nos troupes est que nous sommes entrain d'honorer nos obligations et nous continuerons à le faire", a-t-il ajouté, selon un communiqué de presse de la présidence. "Notre priorité est l'application des obligations qui nous incombent dans le processus de paix". Il a ajouté que le Rwanda avait réalisé ses objectifs en RDC en s'occupant de ses préoccupations en matière de sécurité. "Vous n'entendez plus parler des anciennes FAR et de l'Interahamwe au Rwanda en raison de notre présence en RDC", a-t-il expliqué. "La présence de nos troupes là-bas est la raison qui explique pourquoi ces forces ne posent plus de problèmes à l'intérieur du Rwanda".
(IRIN 21/03/01)

Avant de quitter mardi la capitale érythréenne, Asmara, M. Kagame avait affirmé à l'occasion d'une conférence de presse que le but de sa visite consistait à resserrer les liens qui existent entre les deux pays, a informé la radio érythréenne. Il a aussi discuté des derniers événements dans la région des Grands Lacs et dans la Corne de l'Afrique avec son homologue érythréen, M. Isayas Afeweki. Des sources érythréenne ont déclaré à IRIN que les bonnes relations entre les deux pays avaient connu un refroidissement dernièrement car les deux nations étaient embrouillées dans leurs conflits respectifs: L'Erythrée dans sa guerre avec l'Ethiopie et l'implication du Rwanda en RDC. En outre, l'Erythrée était apparemment mécontente de l'intervention du Rwanda au Congo, ont révélé les sources. "Maintenant, ils se parlent à nouveau et cela peut vouloir dire qu'ils mettent leurs guerres derrière eux", ont ajouté les mêmes sources. 
(IRIN 21/03/01)

Treize personnes ont été libérées vendredi au terme d'un procès local dans la ville de Gisenyi, au nord-ouest, dans le cadre d'un procès conduit par 'gacaca' ou système judiciaire traditionnel, a informé mardi l'agence de presse 'Hirondelle'. Trente prisonniers avaient été présentés devant les habitants de plusieurs communes locales dans la préfecture de Gisenyi et leur sort devait être décidé un par un. Tous les prisonniers soit n'avaient pas de dossier soit leur cas n'était pas clair. La population de la prison de Gisenyi est estimée à 3 260, largement au-dessus de sa capacité. L'introduction planifiée du système 'gacaca' vise à désengorger les prisons du Rwanda.
(IRIN 21/03/01)

22

Le Rwanda a récusé des accusations selon lesquelles il se servirait du travail forcé dans des mines à l'est de la République démocratique du Congo (RDC). Les accusations ont été proférées par le chef de l'agence missionnaire de presse MISNA, le père Julio Albanese, qui a indiqué à la BBC que des prêtres avaient vu 1 500 prisonniers rwandais travaillant sous la surveillance d'une garde armée dans la mine de colombium-tantale à Numbi. La BBC a cité les correspondants selon lesquels le Rwanda pourrait fort bien avoir financé sa campagne en RDC grâce à l'exploitation minière. Nonobstant, le porte-parole de la présidence rwandaise, M. Nicholas Shalita a catégoriquement démenti les accusations. "Cette affirmation est un mensonge, pas très différente d'autres déclarations de MISNA tendant à ternir le nom du gouvernement rwandais", a-t-il déclaré ce jeudi à IRIN. Le colombium-tantale, connu sous le nom de coltane, est un ingrédient crucial dans la fabrication des téléphones mobiles et d'autres produits de technologie de pointe. La BBC a poursuivi que son prix avait été multiplié par cinq au cours des trois dernières années.
(IRIN 22/03/01)

23

Le fonctionnaire rwandais chargé de la mise en oeuvre du système judiciaire traditionnel dit 'gacaca' a affirmé que l'élection des juges pour les tribunaux locaux devrait avoir lieu vers fin mai/début juin. M. Aloyise Cyanzayire, Vice-président de la Cour Suprême, a indiqué que la formation des juges pourrait alors commencer en juillet ou août, de sorte que les tribunaux deviennent opérationnels en septembre, a rapporté l'agence de presse du Rwanda (RNA). La loi stipule que les juges doivent être choisis par la population locale pour leur "intégrité, honnêteté et bonne conduite". La première fonction des tribunaux consistera a compiler des listes de personnes présumées responsables de génocide et de crimes contre l'humanité, et de classer leurs crimes présumés par catégories. Les tribunaux 'gacaca' jouiront de la juridiction de juger des prisonniers dans trois des quatre catégories des crimes pour génocide au Rwanda. Quant à ceux de la première catégorie, à savoir les personnes ayant planifié le génocide, ils seront jugés par des tribunaux de haute instance.
(IRIN 23/03/01)

Le ministre de la sécurité interne du Rwanda, M. Jean de Dieu Ntiruhungwa a joint sa voix aux fermes démentis concernant le recours au travail forcé dans les mines de columbium-tantale de Numbi, à l'est de la RDC. Les accusations ont été proférées sur la BBC par le chef de l'agence de presse missionnaire catholique (MISNA), le révérend Giulio Albanese. "Le ministère de la sécurité interne désire se dissocier des informations de MISNA soulignant que le gouvernement rwandais utilise des prisonniers pour exploiter des mines en RDC", a-t-il indiqué dans un communiqué de presse repris par l'agence de presse du Rwanda (RNA). Il a poursuivi que le chiffre avancé de 1 500 prisonniers était "un nombre important dont l'absence dans les prisons pourrait être reconnue par les ONG qui fournissent de l'aide aux prisons". Il a insisté que les prisonniers rwandais ne travaillaient qu'au Rwanda, sauf dans le cas où leur présence est nécessaire en tant que témoins devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) d'Arusha. 
(IRIN 23/03/01)

29

Martin Ngoga, le représentant spécial du gouvernement rwandais auprès du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), sis à Arusha, a allégué jeudi que les détenus du centre de détention de l'ONU contribuent au financement de la milice hutue de l'Interahamwe, auteur du génocide de 1994, et qui poursuit ses attaques sur le Rwanda à partir de bases établies dans la RDC voisine. "A l'instar des autres qui partagent la même idéologie, ces détenus financent les combats," selon les propos de Ngoga cités par l'agence d'information indépendante. "Nous n'avons pas de preuve évidente mais nous avons des indications," a-t-il déclaré, ajoutant que le gouvernement espère les montrer dans le futur. M. Ngoga s'est félicité du rapport de l'ONU sur les méthodes de recrutement des conseils de défense du Tribunal, expliquant qu'il contient des allégations que le Rwanda avait lui-même soulevées dans le passé, a rapporté Hirondelle. Il a, par ailleurs, indiqué que trois enquêteurs d'Arusha figurent sur la liste de première catégorie établie par le gouvernement rwandais concernant les suspects de génocide, à savoir les planificateurs et leaders présumés du massacre de 1994 des Tutsis et des Hutus modérés. M.  Ngoga a encouragé le TPIR à ouvrir des enquêtes sur l'origine des enquêteurs de la défense et à garantir qu'ils recrutent des personnes ayant les "mains propres," selon le rapport.
(IRIN 29/03/01)

Les "réfugiés" rwandais résidant aux Etats-Unis ont créé un nouveau mouvement politique, Arena, a rapporté mercredi le service en kirundi de la BBC. "Nous en avons conclu que le leadership du Front patriotique rwandais [FPR] n'a pas réussi à unir les Rwandais et à résoudre les problèmes liés à la pauvreté dont souffrent les Rwandais, et que le gouvernement du président Kagame a choisi de terroriser, tuer et détourner la richesse du gouvernement et de pratiquer la ségrégation," selon les propos de l'ancien président du parlement, Joseph Sebarenzi, actuellement en exil aux Etats-Unis. Il a signalé que la priorité d'Arena est de restaurer l'unité des Rwandais et de mettre en place un état de droit reposant sur trois piliers: sagesse, vérité et justice. "Le problème entre Hutus et Tutsis devrait être débattu ouvertement afin de trouver une solution. Nous souhaitons avoir un parlement sur lequel reposerait n'importe quel leadership," a déclaré M. Sebarenzi, l'un des fondateurs d'Arena. Le groupe Arena souhaite un "parlement puissant divisé en deux chambres, le sénat et l'autre réservée aux députés, et une chambre qui regroupe/représente les Rwandais de toutes les tribus, Hutus, Twas et Tutsis". Ces derniers dirigeront le pays et confirmeront toutes les décisions. Les hauts responsables, dont les militaires, seront désignés par cet organe législatif, d'après le manifeste d'Arena. M. Sebarenzi a indiqué que son mouvement n'entreprendrait rien tant qu'il était en dehors du pays.  "Nous avons des partisans, dont certains sont au Rwanda avec lesquels nous pouvons collaborer pour mettre en place un meilleur gouvernement, basé sur un Etat de droit, et susceptible d'apporter une unité durable," a-t-il déclaré. "Nous pensons à un gouvernement dont le président ne serait pas impliqué dans la gestion quotidienne du pays. Ceci sera le travail du premier ministre dont l'action sera contrôlée par le parlement. Le dirigeant pourra être un président ou un roi, selon la décision des Rwandais," a-t-il poursuivi.
(IRIN 29/03/01)



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